Eels - End Times (2010)
Pistes :
1. The Beginning
2. Gone Man
3. In My Younger Days
4. Mansions Of Los Feliz
5. A Line In The Dirt
6. End Times
7. Apple Trees
8. Paradise Blues
9. Nowadays
10. Unhinged
11. High And Lonesome
12. I Need A Mother
13. Little Bird
14. On My Feet
Musiciens :
Mark Oliver Everett (chant) - …
Critique :
Mark Everett avait mis le temps pour donner un successeur à Blinking Lights And Other Revelations. Quatre années longues comme la guerre de Secession et devenues interminables à cause des excellentes sorties auxquelles nous avait habitués Everett. Alors quand Hombre Lobo a pointé le bout de sa galette fin 2009, les larmes ont presque coulé. Malheureusement, la satisfaction ne fût pas à la hauteur de l’attente malgré quelques très bons morceaux mais un ensemble bien inégal. A peine quelques mois plus tard, Eels sort son huitième album, End Times. Depuis le début, Everett avait cultivé l’éclectisme avec des disques assez bigarrés touchant au rock, à la pop, au folk, à l’électro, à la trip hop, au garage… Si Hombre Lobo paraissait déjà plus lisse et moins audacieux que ses aînés, End Times confirme que le bougre régurgite tristesse et solitude en pondant des morceaux plus intimistes que jamais qui sentent l’introspection à plein nez.
Certes, la plupart des grands disques ont vu le jour dans des périodes très spleenétiques pour leurs géniteurs mais là, le résultat est contestable. Contestable parce qu’Everett est un grand, un type qui a du génie, du style et de l’imagination. Alors que retenir de ce End Times ? Finalement assez peu de choses. Même les brillantes ballades sombres qui ont contribué à la réputation de Eels sont absentes. Au lieu de ça, l’album se résume à une succession de chansons bricolées dans une cave (ce qui n’est pas toujours une tare) mais qui manquent véritablement de mélodies solides et d’un côté poignant. Chiant, direz-vous ? Peut-être un peu même si par respect pour lui, le terme a du mal à sortir. Mais globalement, l’idée se résume un peu à ça. Et dans le doute, on pourra au moins dire banal.
Sans crier au navet, End Times aura bien du mal à squatter platines disques et autres ipod pour repasser en boucle. Bloody hell !
Note Rocklegends : 2½ /5
Jean Jean