Johnny Thunders - Que Sera, Sera (1985)
Pistes :1. Short LIves (Johnny's Remx)
2. M.I.A.
3. I Only Wrote This Song For You
4. Little Bit Of Whore
5. Cool Operation
6. Blame It On Mom
7. Tie Me Up
8. Alone In The Crowd
9. Billy Boy
10. Endless Party
11. Que Sera, Sera (Whatever Will Be Will Be)
Musiciens :
Johnny Thunders (guitare, chant) - Wilko Johnson (guitare) - John Earle (saxophone) - Stiv Bators (batterie) - Henri Paul (guitare) - Glen Matlock (basse) - Jerry Nolan (batterie) - ...
Critique :
Johnny Genzale était l'archétype du punk. Guitariste émérite des néo-ressuscités New York Dolls, il a eu une carrière solo à l'image de sa vie : chaotique.
On ne peut vraiment retenir que deux albums « officiels » dans sa discographie post Heartbreakers première version (Thunders aura pour habitude de reformer le groupe selon son bon vouloirÂ…). « So Alone » sorti en 1978 et « Que Sera Sera » sorti en 1985 sont, à ce titre, deux incontournables de l'artiste.
Intéressons nous cette fois au plus atypique des deux : le grandiloquent « Que Sera Sera ». L'album est sorti dans une période plus que trouble pour le guitariste (il suffit de voir sa photo sur la pochette de l'album pour s'en rendre compte).
Est-ce parce qu'il n'arrivait pas à s'en sortir tout seul ou bien parce qu'il avait besoin de se sentir entouré ? Toujours est-il que l'album regorge de collaborations avec divers musiciens allant de Phil Lynott (leader des Thin Lizzy) à Michael Monroe (des Hanoï Rock).
L'album alterne donc entre punk incisif (« M.I.A. », « Little Bit Of Whore » etcÂ…) et chansons plus légères et variées, preuve, s'il en est besoin, des nombreuses influences de Thunders (« Shorts Lives » et la reprise de « Que Sera Sera » par exemple).
D'aucun diront que l'album est inégal, d'autres crieront au génie. Mais dans tous les cas, Johnny Thunders ne laisse pas son public indifférent.
On évite évidemment pas l'instrumental « Billy Boy » ni la faussement naïve ballade « I Only Wrote This Song For You ». L'album est donc un bon condensé des influences multiples du guitariste qui arrive tout de même à nous surprendre, coincé entre des guitares lourdes et un saxo omniprésent (cf. « Cool Operator »). Un bijou punk, malheureusement trop méconnu mais qui fait passer l'auditeur par des tonnes d'émotions différentes. Le disque d'un homme libre, qui se fout des critiquesÂ…un disque majeur donc.
Chronique par Looping Murdock du site Rats In The Cellar