Little Barrie - Death Express (2017)
Pistes :
01. Rejection
02. I.5.C.A
03. ’Copter
04. Golden Age
05. New Disease
06. You Won’t Stop Us
07. Count To Ten
08. Love Or Love
09. Nothing Will Eliminate
10. The Dodge
11. Bill$ House
12. Molotov Cop
13. Vulture Swarm
14. Produkt
15. Compressed Fun
16. Ultraviolet Blues
17. Sonic Lodge
18. Death Express
19. Shoulders Up,Eyes Down
20. Better Call Saul
Musiciens :
Barrie Cadogan (guitare, chant) – Virgil Howe (batterie) – Lewis Wharton (basse)
Chronique :
Après leur épatant album de 2014 (Shadow), on brûlait d’impatience à l’idée de se réchauffer les oreilles sur la nouvelle mouture des trois anglais.
À la batterie, Virgil Howe, au style à la fois subtile et puissant, semble être une sorte d’hybride (réussi) d’un batteur de jazz grande époque et de John Bonham. À la basse, Lewis Wharton, lui, porte avec ferveur un groove tout droit sorti des sixties vers le psychédélisme assumé de Little Barrie. Au chant (souvent délibérément vaporeux) et à la guitare (et quelle guitare !), Barrie Cadogan, une sorte de guitar hero à l’ancienne, dont la vitesse de jeu, la technique et la liberté de style laissent absolument pantois…Hendrix, sort de ce corps !
A ce sujet, ami guitariste amateur, crois-moi d'expérience, ne va jamais, je dis bien JAMAIS, voir ce type sur scène. À la sortie, tu n'auras qu’une seule envie devant tant de virtuosité : exploser ta pauvre Strat’ de dépit contre le premier mur venu, te retirer dans une grotte au Turkménistan Oriental et te mettre à la flûte de pan ou au yoga. Une fois ton deuil effectué, reviens, prends cette nouvelle galette, place-là dans ton mange-disque préféré et réjouis-toi, tu vas en prendre plein la gueule !
Death Express (20 titres !) est un album absolument dantesque pour qui veut sortir du format classique d’un album rock. Quasiment impossible d’en sortir un titre en particulier. Autrement dit, vous êtes condamnés à vous le farcir en entier et là, soit vous l’aurez voué aux gémonies, soit vous le porterez au Pinacle ! Il n'y aura pas d’entre deux… Cet album est à la fois une sorte de suicide commercial (pas une seule mélodie tape-à-l'oreille, pas un seul hit possible, pas de refrain fédérateur…) et un coup de semonce dans le jusqu'au-boutisme rock n'roll des 3 compères de Beeston. Autrement dit, une façon comme une autre de dire que le rock, pour eux, n’est rien d’autre que de l'énergie brute. Les Little Barrie ne seraient-ils pas finalement les Gardiens du Temple ? La réponse est dans la question.
Un album en tout cas hors du temps, hors des modes et tout simplement primal !!!
Au final, l’album vaut peut-être 2 /5 pour certains (et on pourra le comprendre vu l'extrême densité de cet album pas forcément facilement accessible) mais pour nous, ce sera 4 /5 et plutôt 2 fois qu’une.
Note Rockelegends : 4 /5
Lanig