MGMT - Little Dark Age (2018)
Pistes :
01. She Works Out Too Much
02. Little Dark Age
03. When You Die
04. Me and Michael
05. TSLAMP
06. James
07. Days That Got Away
08. One Thing Left To Try
09. When You’re Small
10. Hand It Over
Musiciens :
Ben Goldwasser (instruments, arrangements) - Andrew Van Wyngarden (instruments, arrangement) - Ariel Pink (claviers, choeurs) - Danny Meyer (saxophone) - Patrick Wimberly (percussions, basse, ...) - Sébastien Tellier (choeurs) - Connan Mockasin (guitare, choeurs) - ...
Chronique :
Il a tout du morceau dégueulasse avec son hommage caché et involontaire à Jeanne Mas. « Me And Michael » est un plaisir coupable, presque inavouable, bardé de vomisses de synthés, de chœurs infâmes et d’un double sens taquin (le titre originel est « Me And My Girl »). Mais quelle chanson !
Reprenons depuis le début. MGMT en est à son quatrième chapitre après avoir été catapulté sous les projecteurs avec Oracular Spectacular. Changement de cap, le binôme d’allumés prend la tangente et se faufile dans les méandres colorés et hallucinogènes du psychdélisme. Congratulations, méconnu du grand public, est un des grands albums de la dernière décennie. Leur troisième opus éponyme est le moins réussi, le moins singulier, le moins inspiré. L’essoufflement commençant à poindre ?
Little Dark Age ramène le duo de Brooklin aux portes des eighties, logique pour des néo-trentenaires : du synthé à s’en péter la panse, des effluves cold wave à s’en gaver. Mais la qualité structurelle des chansons est bien là. Pour preuve, le quatuor de départ a tout du miracle biblique : « She Works Out Too Much », avec son gimmick speedé et son break sucré au milieu, fait merveille. La chanson-titre et sa magnifique pop stroboscopique rend hommage dans son clip aux Cure. Juste derrière « When You Die » aligne un bijou de riff aux faux-airs asiatiques. On ne revient pas sur « Me And Michael », tout a été dit.
La suite, parfois moins relevée, ramène tout de même à un final magique, « When You’re Small » et son solo floydien avant de s’achever sur la ballade sous psychotropes « Hand It Over ». Aidés par une brochette d’acolytes (Patrick Wimberly, Connan Mockasin ou encore Ariel Pink), les deux géniteurs auront sublimé ce disque addictif sans jamais renier leur style. MGMT est de retour, en grand.
Note Rocklegends : 4 /5
Jean