Pearl Jam - Lightning Bolt
(2013)
Pistes :
1. Getaway
2. Mind your manners
3. My father's son
4. Sirens
5. Lightning bolt
6. Infallible
7. Pendulum
8. Swallowed whole
9. Let the records play
10. Sleeping by myself
11. Yellow moon
12. Future days
Musiciens :
Eddie Vedder (chant, guitare) - Mike Mc Cready (guitare) - Stone Gossard (guitare) - Jeff Ament (basse) - Matt Cameron (batterie)
Critique :
Premier album studio du groupe depuis Backspacer en 2009, Lightning Bolt, dixième chapitre de leur discographie, prouve une nouvelle fois que Pearl Jam aime à prendre son temps entre deux disques. Avec près de vingt cinq ans de carrière au compteur, le groupe d’Eddie Vedder n’a plus grand-chose à prouver et a plus à perdre qu’à gagner. Pourtant Pearl Jam, seul groupe grunge à avoir traversé ces deux décennies sans y laisser trop de plumes, ne s’est jamais trahi et a sorti sporadiquement quelques perles défendues chaque année depuis 1990 par des concerts ou tournées. Et de ce point de vue, jamais de déception.
Lightning Bolt a tout du disque rock par excellence. L’agressivité (« Mind Your Manners », « My Father’s Son »), l’opulence de basses et guitares (« My Father’s Son »), les faux airs de blues (« Let The Records Play »), les incontournables ballades (« Sirens » ou « Sleeping By Myself » déjà présente sur le Ukulélé Songs de Vedder) et quelques passages aux ambiances plus éthérées (« Pendulum »), le tout enrobé massivement par l’inébranlable Brendan O’Brien. Malgré tout, la promesse était un poil trop belle et Pearl Jam manque d’un vrai brin de créativité. Tout ici glisse trop bien, en roue libre sur un chemin balisé… Même si la voix d’Eddie Vedder est tout bonnement saisissante et bien mise en avant, les structures mélodiques marquent un vrai temps d’arrêt et soulèvent une question : mais où est Mike McCReady ? Pas un riff, pas un solo ou une ligne mélodique digne de ce nom. Pearl Jam ne doit pas devenir un faire-valoir de l’exceptionnelle voix de son leader. Non, le groupe doit défendre plus haut ses couleurs et retrouver la raison : celle de la prise de risque.
Note Rocklegends : 3 /5
Jean Jean
