ACDC - Black Ice (2008)
Pistes :1. Rock N Roll Train
2. Skies On Fire
3. Big Jack
4. Anything Goes
5. War Machine
6. Smash N Grab
7. Spoilin' For A Fight
8. Wheels
9. Decibel
10. Stormy May Day
11. She Likes Rock N Roll
12. Money Made
13. Rock N Roll Dream
14. Rocking All The Way
15. Black Ice
Musiciens :
Brian Johnson (chant) - Angus Young (guitare) - Malcolm Young (guitare) - Cliff Williams (basse) - Phil Rudd (batterie)
Critique :
Huit années de quasi mutisme pour le plus énorme groupe Australiens jamais créé. Il faut dire que depuis le milieu des années 80, les albums d'AC/DC sortent au compte goutte, s'espaçant quasi automatiquement d'une demi-décennie minimum. Et si le groupe des frères Young fait partie des dernières légendes vivantes à bourrer des tournées en moins de temps qu'il n'en faut pour descendre une bière, leurs disques n'atteignent plus de sommets depuis Back In Black. Et ceci malgré la bonne tenue de Stiff Upper Lip sorti en 2000.
Mais voilà, Angus se refuse à vivre sur ses acquis et rêve encore de composer du classique, d'autres « Back In Black », d'autres « Highway To Hell ». Pas une mince affaire. En même temps, en une dizaine de jours, Black Ice s'est déjà vendu à plus de 5 millions d'exemplaires dans le monde, alors pourquoi se priver ?
Et puis au premier abord, l'affaire se présente bien. Avec Brendan O'Brien aux manettes (Pearl Jam, Audioslave, Rage Against The Machine), l'heure est au tranchant. Black Ice reprend la recette miracle d'AC/DC, celle qui a fait le mythe de Back In Black notamment. Un riff d'entrée, toujours, puis la batterie qui rythme à coups de masse, les guitares qui s'entrechoquent et Brian qui hurle des refrains hymnesques de sa voix éraillée façon Gremlins qui vient de s'envoyer un paquet de Malbo. Parce que ce coup-là, les Australiens redonnent la priorité aux titres à reprendre dans les stades, avec du single massif (« Rock N'Roll Train », l'immense « War Machine ») et du titre explosif (« Big Jack », « Skies On Fire », « She Likes Rock N' Roll »…). Du hard rock dans son plus simple appareil. De l'efficacité sans fioritures (exit les solos à rallonge, de l'efficace on vous dit !), presque du minimaliste. Ca n'évolue pas d'un poil, mais c'est AC/DC après toutÂ… Et les Australiens ne sont jamais meilleurs que quand ils font dans le compact. Et un album de 15 titres, c'est tout sauf compact ! Le problème, c'est que sur la durée, un style assez « minimaliste » et sans fioritures comme celui d'AC/DC, ça s'essouffle. Et la règle est la même pour Black Ice, il y a (surtout) à boire et (un peu) à manger... dommage mais le potentiel est bien là pour faire sonner la poudre en concert.
Note Rocklegends : 3½ /5
Jean Jean