Arthur Buck - Arthur Buck (2018)
Pistes :
01. I Am The Moment
02. Are You Electrified?
03. The Wanderer
04. Forever Waiting
05. If You Wake Up In Time
06. Summertime
07. American Century
08. Forever Falling
09. Before Your Love Is Gone
10. Wide Awake In November
11. Can’t Make It Without You
Musiciens :
Joseph Arthur (guitare, chant) – Peter Buck (guitare, chant)
Chronique :
Arthur Buck. Au moins l’étiquette correspond au produit. La maison de disque nous le vend comme un « duo déjà culte », une espèce d’hyperbole allégorique que seuls quelques marketeurs ultra inspirés, magiciens de la formule, savent nous pondre. Ça démarre pas complètement bien ou c’est moi ?
Résumons vite fait entre deux portes la situation. Joseph Arthur, artiste polymorphe (musicien, peintre, songwriter…) bosse comme un damné et enfile les albums comme des coquillages sur un collier de fête des mères (plus d’une dizaine d’albums en une vingtaine d’années de carrière). Le bon goût en plus. De temps à autre, le new yorkais s’acoquine avec des copains, dont Fistful Of Mercy (avec Dhani Harrison et Ben Harper) et plus récemment Peter Buck. L’ex-guitariste de REM enchaîne les side projects dont Filthy Friends qui a sorti un album l’an dernier. Les deux bougres se connaissent depuis un moment, sans avoir dans l’idée de sortir un bout de musique… Jam et déconnades, on s’arrête là.
Sauf que là, on ne déconne plus. Réunis dans la demeure mexicaine de Peter Buck, les deux jamment encore et se mettent à enregistrer leurs élucubrations du moment. Et effectivement, d’une huitaine d’ébauches, le disque termine à onze titres dont aucun ne scotche au rideau. On ressent clairement la patte de Joseph Arthur, on discerne moins l’apport de Peter Buck. Le single « Are You Electrified » est gentiment plaisant, le reste est poussif. Démoulé trop tôt sans grande idée directrice et une inspiration limitée, cette collection de pop-folk n’est pas au niveau du pedigree de ce binôme talentueux. Au bout de quelques titres, on s’emmerde comme des rats morts… un jour d’enterrement. La spontanéité, c’est bien, l’inspiration, c’est mieux. Et Arthur n’est jamais meilleur que quand il est seul. Amen.
Note Rocklegends : 2½ /5
Jean