Black Rivers - Black Rivers (2015)
Pistes :
01. Diamond Days
02. The Ship
03. The Forest
04. Harbour Lights
05. Voyager 1
06. Beyond The Pines
07. The Wind That Shakes The Barley
08. Age Of Innocence
09. Coral Sea
10. Deep Rivers Run Quiet
Musiciens :
Andy Williams – Jez Williams
Critique :
Jamais, depuis les florissantes années 60 et 70, le rock n’avait connu une telle recrudescence de groupes psychédéliques. Alors même que le psychédélisme symbolisait la contre-culture et les hippies fervents consommateurs à outrance de LSD et autres psychotropes, cette résurgence n’est plus qu’un courant musical. Malgré tout, des formations comme Tame Impala, Foxygen, Temples ou Jonathan Wilson ont sorti des disques très convaincants.
Derrière Black Rivers se cachent en fait les deux frangins Williams, Jez et Andy, membres du trio anglais Doves. Echappés de leur groupe, le binôme explore un son profond, aérien, psychédélique donc, et très suggestif. Concrètement, ce premier album demande un véritable investissement de la part de l’auditeur avant de se révéler doucement au fil des écoutes, passant avec le temps de conventionnel à convaincant. Elément déterminant, Black Rivers comporte quelques grands titres, des franches réussites où la maîtrise des compositions donne un aperçu de l’alchimie réelle entre Jez et Andy.
Pour n’en citer que quelques unes, la Gainsbourienne « Harbour Lights », son chant francophone et sa ligne de basse hallucinogène ou « The Ship » et son électro détraquée. Mais surtout, « The Forest » offre la légèreté, le trip céleste ultime et la jouissance sur son envolée psychédélique finale. Magnifique moment. Seules quelques chansons plus anecdotiques comme « The Wind That Shakes The Barley », « Age Of Innocence » peuvent légèrement modérer l’enthousiasme mais c’est bien peu de choses…
Note Rocklegends : 3½ /5
Jean Jean