Fleetwood Mac - Peter Green's Fleetwood M (1968)
Pistes:1. My Heart Beat Like A Hammer
2. Merry Go Round
3. Long Grey Mare
4. Hellhound On My Trail
5. Shake Your Moneymaker
6. Looking For Somebody
7. No Place To Go
8. My Baby's Good To Me
9. I Loved Another Woman
10. Cold Black Night
11. The World Keep On
12. Got To Move
Musiciens:
Peter Green (chant, guitare, harmonica) - Jeremy Spencer (chant, guitare, piano) - John Mc Vie (basse) - Mick Fleetwood (batterie) - Bob Brunning (basse)
Critique:
La fin des années 60 voit, au Royaume-Uni, l'essor de jeunes groupes british, sur les traces de Mayall et les Bluesbreakers, passionnés par la musique noire américaine. Pourtant éloignés de leurs racines propres, le blues touche, de grâce, ces jeunes talents qui vont connaître une ascension spectaculaire en un rien de temps. C'était, à l'époque, le cas des Yardbirds, de Ten Years After, de Clapton, de Jeff Beck... et de Peter Green, ex-guitariste du groupe de Mayall. Dans son projet, il recrute aussi deux autres ex-Bluesbreakers, John Mc Vie (basse) et Mick Fleetwood (batterie). Jeremy Spencer, également guitariste (slide guitar), finalise le line-up du groupe.
Le premier opus éponyme débarque en 1968 et initialise donc le premier combo blues de Fleetwood Mac. Le concept n'est pas forcément très innovant, leur musique est très proche du blues traditionnel, tendance Mayall sur son album Bluesbreakers With Eric Clapton, sorti deux années auparavant. Cependant, ce premier album reste l'un des plus belles réussites du groupe, époque Peter Green.
Pour marquer définitivement l'appartenance blues, ils mêlent quelques reprises de leurs idoles (dont « No Place To Go » de Howlin' Wolf et la très touchante « Hellhound On My Trail » de Robert Johnson) aux premières compos de Green ou Spencer (lui aussi très important dans ce line up). C'est d'ailleurs lui qui reprend au chant l'un des meilleurs titres du disque, « Shake Your Money Maker », dans une version assez incandescente. Finalement, c'est un premier hommage blues, assez introspectif que l'on retrouve, avec des musiciens de haut vol qui démarrent une histoire... par le commencement: les racines.
Jean Jean