Tame Impala - The Slow Rush (2020)
Pistes :
01. One More Year
02. Instant Destiny
03. Borderline
04. Posthumous Forgiveness
05. Breathe Deeper
06. Tomorrow's Dust
07. On Track
08. Lost In Yesterday
09. Is It True
10. It Might Be Time
11. Glimmer
12. One More Hour
Musiciens :
Kevin Parker (multi-instrumentiste)
Chronique :
En quatre albums, Kevin Parker et son projet Tame Impala sont passés d’outsider indé à l’un des groupes les plus épiés de sa génération. Après la sortie de Lonerism en 2012, la presse et le public avaient porté aux nues les australiens, magnifiques incantateurs d’un rock psychédélique réinventé. Trois ans plus tard, Currents, pourtant globalement moins bon, propulse le groupe avec quelques hits massifs et synthétiques bien foutus : « Let It Happen » et l’excellent « The Less I Know The Better ». Succès commercial total.
Une nouvelle fois absolument seul à la baguette en studio, le revivaliste psychédélique Kevin Parker accouche enfin d’un quatrième album attendu. Cinq ans se sont écoulés mais Kevin Parker a multiplié les collaborations ultra éclectiques avec entre autres Kanye West, Travis Scott, Mark Ronson, Lady Gaga ou encore Theophilus London. C’est voir la stature du bonhomme et son ouverture sans limite. Si les premières critiques sont à nouveau assez élogieuses dans la presse, The Slow Rush est loin d’être un grand album. Les structures alambiquées, les trouvailles mélodiques, la richesse des arrangements, la singularité du style (melting pot d’influences marquées) et la consistance globale n’en font pas pour autant une référence. Les multiples écoutes, un peu lassantes, dévoilent un album expérimental très travaillé et plus équilibré mais, au final, moins surprenant que Currents. D’ailleurs, The Slow Rush creuse comme un forcené le sillon initié par son prédécesseur, égrenant à nouveau ce rock psychédélique reconnaissable : grosses lignes de basse bondissantes, synthés dégueulant, guitares discrètes, chant éthéré, les ingrédients restent scrupuleusement les mêmes. Alors, pour éviter d’être trop punitif, reconnaissons quelques chansons naturellement bien construites et largement recommandables (la stroboscopique « One More Year », « Borderline » indéniablement Tame Impala ou encore « It Might Be Time ») mais le reste, malgré un travail très méticuleux, frôle l’ennui. A l’image de sa pochette, c’est beau, bien pensé, ultra lustré. Mais l’ensemble manque d’âme.
Note Rocklegends : 3 /5
Jean