The Ghost Of A Saber Tooth Tiger - Midnight Sun (2014)
Pistes :
01. Too Deep
02. Xanadu
03. Animals
04. Johannesburg
05. Midnight Sun
06. Last Call
07. Devil You Know
08. Golden Earring
09. Great Expectations
10. Poor Paul Getty
11. Don’t Look Back Orpheus
12. Moth to a Flame
Musiciens :
Sean Lennon (basse, batterie, guitare, claviers, chant, …) – Charlotte Kemp Muhl (basse, guitare, kalimba, vibraphone, percussions, chant, …) – Will Berman (batterie) – Mark Ronson (basse) - …
Commentaires :
Derrière cet alias un peu bizarroïde, le couple Sean Lennon & Charlotte Kemp Muhl a parcouru un sacré chemin depuis leur première collaboration. Après un épisode très folk puis un second pop, le tandem revient avec des aspirations résolument électriques. De la bouche même de Charlotte, elle a ironiquement reconnu qu’un concert acoustique pouvait rapidement devenir chiant… une certaine raison pour cette évolution ?
Si tout travail de composition commence sur le plumard conjugal, guitare et voix pour seules armes, Lennon et sa compagne ont fait un travail d’ornement et d’orchestrations assez phénoménal, bien aidés par Dave Fridmann (Mercury Rev, Flaming Lips, Tame Impala). Du folk des débuts, il ne reste plus que quelques cendres à peine perceptibles. L’heure est au psychédélisme cosmique, parfois heavy, qui enveloppe la pop 60’s pour l'exhausser vers l’univers céleste du Floyd, le son caverneux en plus. On ressent donc – et c’est dans l’ADN de Sean - de grandes influences vintage de la période 1967-1973. Derrière l’entrelacement des voix (« Great Expectations ») sensuelles et suaves, le duo déploie inlassablement quelques effusions d’orgues, soli de guitares torturés (la vieille reprise « Good Earring ») et une foultitude de sons sortis d’instruments un peu étranges et peu usités (kalimba, vibraphone, clavecin…). Malgré l’aspect dense et chiadé des compositions et les multiples strates vocales et instrumentales, Midnight Sun conserve une accessibilité qui évite de rebuter.
Et ce parcours initiatique à travers la grande noblesse du psychédélisme d’antan évite également l’écueil de la nostalgie pour s’inscrire dans l’ère du temps (Tame Impala, Temples, …). Bien leur en a pris.
Note Rocklegends 4 /5
Jean Jean