Toy - Happy In The Hollow (2019)
Pistes :
01. Sequence One
02. Mistake A Stranger
03. Energy
04. Last Warmth Of The Day
05. The Willo
06. Jolt Awake
07. Mechanism
08. Strangulation Day
09. You Make Me Forget Myself
10. Charlie’s House
11. Move Through The Dark
Musiciens :
Tom Dougall (guitare, chant) - Maxim Barron (basse) - Dominic O'Dair (guitare) - Charlie Salvidge (batterie)
Chronique :
Happy In The Hollow est le quatrième album des anglais de Brighton. Sans renter dans les grandes allégations, souvent excessives et parfois grotesques, Toy est l’un des groupes les plus excitants de cette décennie. Plutôt underground, absolument confidentiel dans nos contrées, il reste pourtant sur un sans faute dont l’excellentissime Clear Shot hautement incandescent en 2016.
Trois ans plus tard, le ton a changé, le style non. Toy mixe les courants shoegaze, quelques effluves de Krautrock et des nappes psychédéliques indéniables. Par contre, changement d’ambiance, l’embrase du précédent et les guitares frénétiques laissent place à des atmosphères encore plus éthérées, parfois pesantes. Ethérée ne veut pas dire sage, Tom Dougall et les siens alimentent souvent une ambiance ambivalente, caressant de sa basse les mélodies galopantes (« Sequence One »), ou enfourchant une rythmique stroboscopique (« Energy ») et des instrumentales un brin roboratives (« Jolt Awake »).
Mais souvent, la transcendance vient de leurs ballades luxuriantes, magnifique « Mistake A Stranger » et son final en épilogue à la guitare acoustique, mélodie désabusée (The Willo), pop lumineuse en apesanteur (« You Make Me Forget Myself »). Les arrangements sont très travaillés, on ressent une attention particulière à l’habillage des morceaux alors que les précédents avaient un côté plus live, plus immédiat.
Au final, l’album surprend, Toy bouge ses propres lignes, ce qui n’en fait jamais un groupe accessible pour le commun des mortels. Mais, une fois la ligne franchie, Toy offre des moments toujours très singuliers avec cet album qui, clairement, reste une prise de risque plus profonde pour les anglais.
Note Rocklegends : 3½ /5
Jean