Wild Beasts - Boy King (2016)
Pistes :
01. Big Cat
02. Tough Guy
03. Alpha Female
04. Get My Bang
05. Celestial Creatures
06. 2BU
07. He The Colossus
08. Ponytail
09. Eat Your Heart Out Adonis
10. Dreamliner
Musiciens :
Hayden Thorpe (guitare, basse, claviers, claviers, chant) - Tom Fleming (basse, guitare, claviers, chant) - Ben Little (guitare, claviers) - Chris Talbot (batterie)
Chronique :
Pour son cinquième album, Wild Beasts poursuit son changement de cap et titube entre jungle urbaine et beats voraces. Toujours intéressants, passionnants même, les anglais délaissent les fantastiques mélodies tribales et cristallines de Smother pour appuyer l’électro du précédent Present Tense, avec une production sans équivalent.
Le changement est tel que Boy King peut s’apparenter à une purge au premier abord, un tas de beats aux basses étouffantes, aux mélodies accablantes. Mais bordel, ce Boy King est un de ses albums charnels qui évoque le sexe avec élégance, qui distille une musique organique qui prend les tripes. La batterie donne la tendance au lieu de suivre le rythme, la basse éclaire les lignes et laisse place à la voix phénoménale d’Hayden Thorpe (souvent épaulé par Tom Fleming). Wild Beasts a tout fait à l’endroit et sert sur un plateau d’argent – briqué de surcroît – quelques coups de génie dont « Big Cat » en ouverture, « Alpha Female » et plus loin « He The Colossus ». L’omnipotence des sons synthétiques et des frictions électro sont bien pensés et cette complexité mélodique ne crache pas à la gueule d’un public de stagiaires. Wild Beasts aime les choses bien faite mais pas élitistes. La tension est presque permanente, tant dans les paroles de ce concept-album qui revisite la plus vieille obsession de l’homme (le sexe ?) que dans la brutalité de certaines chansons (« Eat Your Heart Out Adonis »). Avant le clap de fin, la clope après l’amour : « Dreamliner ». Et la lumière s’éteint.
Note Rocklegends : 4/ 5
Jean