Accueil > Article

Feu ! Chatterton - L'OiseleurImage (2018)

Pistes :

 

01. Je ne te vois plus

02. Grace

03. L'oiseau

04. Souvenir

05. L'ivresse

06. Ginger

07. Tes yeux verts

08. Zone libre

09. Erussel Baled (Les ruines)

10. Anna

11. Sari d'Orcino

12. La fenêtre

13. Le départ

 

Musiciens :

 

Arthur - Clément - Raphaël - Sébastien - Antoine

 

Chronique :

 

Pris par surprise avec Ici Le Jour (A Tout Enseveli), scotché au béton ciré lors de leurs concerts, Feu ! Chatterton avait définitivement séduit le public et la critique. Musique intelligente, paroles aux innombrables références littéraires portées par le chant habité d’Arthur, les franciliens se hissaient dans le haut du panier. Ce premier album respirait la fraîcheur, le renouveau de la chanson à texte. Que pouvait-il arriver de mieux Messieurs-Dames ? Et bien, L’Oiseleur.

 

L’Oiseleur oui, brillantissime. Complexe, étoffé, les mélodies alambiquées ne laissent rien au hasard. Moins accessible que son illustre prédécesseur, L’oiseleur est un disque d’érudits, de gens de patience. N’attendez pas qu’il vous glisse dans les oreilles comme une onde bienfaisante. Ce disque convoque l’exigence, la persévérance, il implore que vous écoutiez profondément, attentivement, ce que vous entendez. Il implique que les belles histoires cinématographiques d’Arthur qui renvoient à Chabrol, Truffaud, Godard et compagnie, vous hantent inlassablement. L’amour, les belles femmes que l’on imagine, ces pellicules couleurs pastelles, cette plage et Juliette, façon Marie Laforêt dans sa robe oranger. Ce qui est vraiment dingue dans ses paroles, son interprétation (bien mieux maîtrisée que sur le premier album) et les décors, c’est ce tissage de modernisme et de classicisme.

 

Derrière ces belles histoires amoureuses, ces souvenirs mélancoliques et ces voyages à contre-jeunesse, le groupe a tissé une étoffe complexe de mélodies soyeuses, d’arrangements discrets et de strates entremêlées. Tout s’imbrique comme dans un tableau de Dalí, avec un perfectionnisme obsessionnel. Impossible de décrypter ce déluge d’instruments, ces ajouts de pièces et détails. Mais jamais Feu ! Chatterton ne nous perd dans les émotions superflues ni dans la froideur d’un disque sans âme ou trop sophistiqué, bien au contraire. De la première à la dernière pièce, les franciliens y mettent du cœur et des chœurs (« L’Oiseau »), du rythme (« Ginger »), de la mélancolie (la pièce maîtresse, « Sari d’Orcino »), des ascenseurs frénétiques (« La Fenêtre ») et de « L’Ivresse ». Sans dandisme exagéré, ce disque nage impudemment dans un océan de quasi-perfection qui nous laisse suspendu aux crochets de la béatitude. Bordel, que c’est beau.

 

Note Rocklegends : 4½ /5

 

Jean

SUR LE SITE


Bio Albums Lives DVD Livres Jeunes Talents Concerts Rock français

RECHERCHE


NOUVELLES SORTIES


FLIGHTEarthHeaven To A Tortured MindThe New AbnormalCoups BasThe Night ChancersGigatonYou Know, I’m Not Going Anywhere

DERNIERS AJOUTS


Une Bonne CarcasseCabaret VaubanCasino de Paris - 04.02.2020Run Ar Puns - 31.01.2020La Carene - 15.11.2019La Carčne - 30.10.2019Interview - 13.09.2019Jeudis du Port - 15.08.2019

ALEATOIRES


ReleaseForever ChangesAdore LifePhrazes For The YoungThe Number Of The BeastLed Zeppelin IIInterview - 18.07.2019Green Mind

SORTIES DU MOIS


ENCORE PLUS DE ROCK


Facebook

Facebook - Recherche - Liens - Contacts - Administration