ZZ Top - Degüello (1979)

Pistes :

1. I Thank You
2. She Loves My Automobile
3. I'm Bad, I'm Nationwide
4. A Fool For Your Stockings
5. Manic Mechanic
6. Dust My Broom
7. Lowdown In The Street
8. Hi Fi Mama
9. Cheap Sunglasses
10. Esther Be The One


Musiciens :

Billy Gibbons (chant, guitare) - Dusty Hill (chant, basse) - Franck Beard (batterie)

Critique :

Le blues a eu un enfant et il l'appelé rock ‘n roll. Mais si le blues et le rock avaient forniqué ensemble, il n'en est à pas douter que leur enfant se serait sûrement appelé ZZ Top. Il est vrai, le détournement est un peu facile. Mais à l'écoute de cet album, on se dit que les trois texans ont baigné avec aisance et un plaisir certains dans les classique de Presley, Diddley, Berry, Howlin' Wolf, etc.Â…

Ce n'est pas pour rien que « Thank You » ouvre cet album. Un hommage, teinté de remerciement avec la reprise de ce grand classique.
L'univers de ZZ Top a toujours été ambivalent. Un bon équilibre entre musique carrée et imprégnée et texte débordant d'humour et de seconds degrés. « A Fool For Your Stockings » en est la preuve la plus flagrante. Un blues parfait, émotionnellement et musicalement parlant et avec une histoire futile et amusante. Mais le groupe n'a pas besoin de se prendre au sérieux. Sa technique n'est plus à démontrer, ils n'ont plus rien à prouver de ce côté là. La seule chose qui pourrait encore leur manquer à cette époque est un succès commercial, mais il ne tardera pas à venir avec le fameux « Eliminator » quelques années plus tard. Mais cette ambition commerciale qui leur sera reprochée par les puristes ne les empêche pas (pas encore tout au moins) de nous offrir un travail (au sens artisans du terme) de qualité.
Même si certaines expérimentations laissent quelques doutes (« Manic Machanics ») la globalité de l'oeuvre n'en est pas altérée.

Deguello reste cependant le dernier album avant les frasques du succès, qui a temps fait pour la reconnaissance médiatique du groupe, et si peu pour sa musique, le dernier vrai album d'un pur groupe de blues doncÂ…

Chronique par Looping Murdock du site Rats In The Cellar