Eric Clapton - Clapton (2010)

Pistes :

1. Travelin' Alone
2. Rockin' Chair
3. River Runs Deep
4. Judgement Day
5. How Deep Is The Ocean
6. My Very Good Friend The Milkman
7. Can't Hold Out Much Longer   
8. That's No Way To Get Along
9. Everything Will Be Alright
10. Diamonds Made From Rain
11. When Somebody Thinks You're Wonderful
12. Hard Times Blues
13. Run Back To Your Side
14. Autumn Leaves

Musiciens :

Eric Clapton (guitare, mandoline, chant) - J.J. Cale (guitare) - David Guy (trompette) - Sereca Henderson (orgue) - Herman Labeaux (batterie) - Walt Richmond (piano, claviers) - Neal Sugarman (saxophone) - Allen Toussaint (piano) - Derek Trucks     (guitare) - …

Critique :

Que s'est-il passé ? Certes, l'âge doit y être pour quelque chose... mais bordel, Clapton s'est sévèrement encroûté ! Cela fait des années que Clapton n'a plus rien sorti de potable, sauf quelques hommages ou collaborations et encore. Ces disques ne sont qu'enchaînements de blues fadasses sans énergie ni conviction. God est loin tellement loin. Pourtant il a reformé Cream et s'est remis à jouer avec Steve Winwood reprenant Blind Faith, ça sentait bon l'envie d'un retour aux sources. La possibilité de retrouver un Clapton magique et habité. Mais non, vraiment non. Sa musique aurait bien besoin d'un coup de viagra.

Étonnamment, ce disque homonyme lorgne du côté de la country et des ambiances jazzy, ce qui n'est pas très habituel pour Clapton. Tout au long des 14 titres, l'influence de la Nouvelle-Orléans n'est jamais bien loin... Les guests sont venues en force pour épauler l'ex-God dans son aventure et, parmi elles, Steve Winwood, Allen Toussaint ou Derek Trucks. Le résultat n'est pas si mauvais mais terriblement consensuel. C'est bien joué, bien produit, d'une grande finesse musicale qui n'a d'égal que le sentiment d'ennui que procure ce 19ème enregistrement studio. Les cuivres et piano sont tellement mis en avant que la main magique de Dieu n'est plus qu'un vague souvenir... la Strato est un instrument comme les autres ici. Sacrilège. C'est peut-être complètement utopique mais avec son pédigree, on est en droit d'attendre de sa part de la prise de risque, des étincelles, de la magie... au lieu de ça, Eric bande moue, et nous aussi du coup. A réserver aux soirées chaussons et verre de vin dans le « rockin' chair » avec le chien au pied.

Note Rocklegends : 2½ /5

Jean Jean