Foals - Everything Not Saved But Lost, Pt. 2 (2019)
Pistes :
01. Red Desert
02. The Runner
03. Wash Off
04. Black Bull
05. Like Lightning
06. Dreaming of
07. Ikaria
08. 10,000 Feet
09. Into the Surf
10. Neptune
Musiciens :
Yannis Philippakis (chant, guitare) - Jack Bevan (batterie) - Jimmy Smith (guitare) - Edwin Congreave (claviers)
Chronique :
Foals n’a pas fait de concession. Prolifique, le groupe avait un container entier de chansons à disposition. Plutôt que de faire un tri et une coupe franche, les anglais ont choisi de sortir deux albums en 2019 (la chronique du premier est à lire ici). Ces disques ont en commun des textes au vitriol, dépeignant une société aux traits tirés et un avenir pas des plus radieux. Bref, les démons de Yannis Philippakis sont de sortie.
Musicalement, les deux disques sont très distincts avec une première plus électro et cette deuxième partie bien plus abrasive, qui enregistre un retour en force des guitares. C’était promis par le groupe. Pourtant, ils ont été composés et enregistrés en concomitance. Everything Not Saved Will Be Lost Part II est comme la face la plus sombre et la plus caverneuse de cette fournée 2019, et la plus brutale. « The Runner » ou encore « Black Bull » qui annonçaient le disque en amont, confirmaient déjà cette impression. Et, malgré tout, aux premières écoutes, difficiles de trouver ces morceaux à la hauteur de « Exits », « In Degrees » ou « Sunday » dont les constructions mélodiques forçaient le respect. Intégrés dans une écoute globale de ce Part II, ces deux singles trouvent leur place dans un album plus nuancé que prévu. Bien-sûr, Foals ne fonce pas tête baissée dans la facilité et, dans cette frénésie, « Wash Off », « Into The Surf » ou encore « Neptune » (et ses dix minutes en clôture !) montrent encore l’agilité musicale et le formidable sens mélodique des oxfordiens.
On peut toujours faire des raccourcis et regretter que deux albums n’en aient pas donné un seul meilleur. Mais ça serait occulter l’ambition de ces presque concepts albums aux atmosphères volontairement complémentaires. Reste également à saluer la beauté et la grâce des deux pochettes. Pas anecdotique.
Note Rocklegends : 3½ /5
Jean