Michael Nau - Mowing (2016)
Pistes :
01. While You Stand
02. The Glass
03. Smooth Aisles
04. Your Jewel
05. Maralou
06. Mow
07. So, So Long
08. Winter Beat
09. Good Moon
10. Unwound
11. In There
Musiciens :
Michael Nau (guitare, compositeur, chant) - Greg Bender (basse) - Will Brown (claviers, piano) - Whitney McGraw (chant) - Scott McMicken (guitare) - Ryan Spellman (batterie)
Chronique :
Le pedigree n’est pas monstrueux, on lui prête quoi ? Le lead du groupe Cotton Jones (qui ?) du Maryland après une pige avec Page France (qui ?). Si on fait vite le tour du CV, ce n’est pas pour autant que Michael Nau n’est pas intéressant. Bien au contraire.
Ce premier album solo est une escapade folk intelligente. Un vibrant hommage à la belle époque 60’s, futal en velours et chemise débraillée. Ce n’est pas la pochette qui nous fera mentir. Mowing parcourt les grands courants de ces années chéries, des arpèges folks en effluves psychédéliques et touches country. Michael Nau a pioché, pour ce premier essai, dans la foultitude de morceaux composés pour Cotton Jones mais jamais utilisés. Par essence, Mowing est un album bigarré qui n’est pas né d’un travail unique mais bien au fil des années. Pourtant, la jolie prouesse est de plonger dans l’éclectisme sans sombrer dans l’incohérence. Parfois, on se laisse porter par un piano ruisselant (« The Glass »), une rythmique hip hop et des chœurs exquis (« Love Survive »), des hallucinations psychédéliques (« Smooth Aisles ») ou des ballades trépignantes (« So, So Long »).
Au final, Mowing est un album de rêveur pour rêveurs. Un disque qui laisse l’esprit divaguer devant le feu de bois, qui s’invite dans le salon avec un verre à pied sur un canapé défoncé par les années d’histoires à raconter. Michael Nau amène toute cette subtilité, entre nostalgie et délicatesse. Ce folk indé respire la sincérité et tourne en boucle… à chaque changement de face.
Note Rocklegends : 4 /5
Jean