Genesis - The Lamb Lies Down On Broadway (1974)
PistesDisque 1
1. The Lamb Lies Down On Boradway
2. Fly On A Windshield
3. Broadway Melody Of 1974
4. Cuckoo Cocoon
5. In The Cage
6. The Grand Parade Of Lifeless Packaging
7. Back In N.Y.C.
8. Hairless heart
9. Counting Out Time
10. Carpet Crawlers
11. The Chamber Of 32 Doors
Disque 2:
1. Lilywhite Lilith
2. The Waiting Room
3. Anyway
4. Here Comes The Supernatural Anaesthesist
5. The Lamia
6. Silent Sorrow In Empty Boats
7. The Colony Of Slippermen (The Arrival - A Visit To The Doktor - Raven)
8. Ravine
9. The Light Dies Down On Broadway
10. Riding The Scree
11. In The Rapids
12. It
Musiciens :
Peter Gabriel (chant) - Phil Collins (batterie) - Steve Hackett (basse, guitare) - Mike Rutherford (basse, guitare) - ...
Critique:
The Lamb Lies Down On Broadway est sans aucun doute l'album le plus important de Genesis, toutes périodes confondues. C'est non seulement l'album le plus adulé par la critique (et pour de nombreux fans), mais c'est aussi le chant du cygne de Peter Gabriel au sein de Genesis, avant de s'envoler vers une admirable carrière solo avec le succès qu'on connaît.
The Lamb Lies Down On Boradway est un album extrêmement ambitieux et complexe par la forme et par le fond. Double album, The Lamb Lies Down On Broadway est ce qu'on appelle dans le milieu de la musique, un album-concept, un opéra-rock à la manière du Tommy des Who. L'intégralité des textes du disque a été signée par Peter Gabriel et narre la vie et le destin d'un personnage nommé Rael, jeune porto-ricain qui découvre la ville de New York, tant les lumières de la ville, que les étranges souterrains et les limbes de la cité. Au cours de son périple, Rael va donc découvrir de multiples facettes de New York et fera la rencontre de nombreuses et étranges créatures. Par ailleurs, et ce afin de ne pas totalement désorienter l'auditeur et le fan, Peter Gabriel a eu la bonne idée et a pris soin d'écrire un long texte de présentation sur cette histoire dans la pochette intérieure de l'album.
Avec The Lamb Lies Down On Broadway, les cinq membres de Genesis, tous britanniques, nous présentent de manière totalement fantaisiste et surréaliste leur propre vision d'une partie des Etats-Unis et de la ville de New York, qu'ils ont découvert au cours notamment des tournées Foxtrot et Selling England By The Pound.
Sur ce double album, la musique de Genesis se fait plus ample, sinueuse et complexe que jamais elle n'a été auparavant, et ce tout au long des 23 chansons qui composent The Lamb Lies Down On Broadway. On alterne ainsi allègrement entre courts morceaux instrumentaux, titres plus timides et confidentiels, morceaux de bravoure tout simplement majestueux, et chefs d'oeuvres en puissance; et tous les morceaux s'enchaînent parfaitement bien et sont dans une juste continuité. On retiendra donc plus particulièrement les titres suivants: « The Lamb Lies Down On Broadway » (la chanson éponyme) et sa suite, reprenant le thème initial, « The Light Dies Down On Broadway », « Carpet Crawlers », « It », « Back In N.Y.C. », « Fly On A Windshield » et surtout le magnifique et puissant « In The Cage », non sans oublier toutefois le petit bijou pop qu'est « Counting Out Time ».
The Lamb Lies Down On Broadway est donc un monument de l'histoire du rock et de Genesis, double album concept révolutionnaire et excellemment bien réussi. Pourtant, au cours de la tournée qui a suivi la sortie de l'album (à l'été 1975), Peter Gabriel allait annoncer son départ de Genesis afin de se consacrer à d'autres projets, en particulier son admirable carrière solo. « Solsbury Hill », sa première grande chanson, présente sur son premier album solo en 1977, allait revenir de façon métaphorique sur sa rupture (en bons termes toutefois) d'avec ses anciens camarades de Genesis.
Précisons encore qu'on peut retrouver l'intégralité de The Lamb Lies Down On Boradway enregistrée en public, sur le très bon premier coffret d'archives du groupe sorti en 1998, au cours d'une merveilleuse et magique interprétation. Mais avec The Lamb Lies Down On Broadway, Genesis tourne définitivement un page de son histoire avec le départ de Peter Gabriel du groupe. Mais Genesis n'en est plus à une genèse prêt...
Mon avis : un excellent crû de Genesis en cette année 1974. Cependant, je ne suis pas sûr qu'il s'agisse de l'album le plus facile d'accès au groupe, et le néophyte risquerait d'être bien vite déconcerté. A réserver donc aux inconditionnels du groupe et à ceux de Peter Gabriel, véritable orfèvre de Genesis au cours de ses premières années d'existence, et sur ce disque en particulier (certains diront même qu'il s'agit du dernier bon disque de Genesis, et qu'avec le départ de Peter Gabriel, Genesis est mort).
Ma note: 15/20.
Vincent Fuhrer
Rockin The Free World