Kings Of Chaos - The Fillmore - 29.07.2015 (2015)
Crédit photo :
© Jérôme Brunet
Date et lieu :
The Fillmore, San Francisco – 29 juillet 2015
Live report :
Le Fillmore. Y a-t-il plus mythique salle de concert au monde ? Peut-être, pas sûr. Berceau de la contre-culture et repère des hippies dans les années 60, la salle de Bill Graham (désormais gérée par Live Nation... pas glop) a accueilli les immenses pères fondateurs du rock n' roll moderne. Hendrix, Janis Joplin, les Doors, le Allman Brothers Band, Frank Zappa, le Grateful Dead... Et beaucoup y ont enregistré des lives célèbres (Santana, Cream, Miles Davies, …). Aujourd'hui encore, des monstres comme Metallica s’y produisent... dans une salle de 1500 personnes à la louche, voire moins.
Plus qu'une salle, le Fillmore est une Mecque dédiée au rock. Du couloir de l'entrée jusqu'au bar de l'étage, des milliers d'affiches tapissent les murs et retracent l'histoire du lieu par les groupes qui y ont joué. Les premiers frissons apparaissent. La salle de concert est ornée de splendides lustres de verre et d’immenses voiles rouges vif avec parquet au sol.
Ce soir, dans le cadre d’une soirée caritative au profit de The Dolphin Project, ce sont les Kings Of Chaos qui se produisent, supergroup composé de trois membres permanents Matt Sorum, Gilby Clarke et Duff McKagan, autrement dit, la section rythmique de Guns N' Roses du Use Your Illusion Tour. A chaque concert, des guests plus ou moins récurrents s'ajoutent au line up. Ce soir, Glen Hughes (ex-Deep Purple), Sammy Hagar (ex-Van Halen), Billy Duffy (The Cult), Doug Aldrich (Whitesnake), Myles Kennedy (Alter Bridge) sont de la partie et, surtout, spécialement pour l'événement, Slash. Le line Up évolue donc au fil des chansons... Putain de programme pour boulimique de rock n’ roll.
Durant près de deux heures, des morceaux gravés au Panthéon du rock vont défiler comme des shooters de Bourbon : forts et secs. A commencer par le « Highway Star » de Deep Purple avec un Glen Hughes très en voix dans une monstrueuse version. Le son est terrifiant et la deuxième déflagration convoque « Smoke On The Water ». Deux chansons à peine, on est déjà sur les genoux.
Matt Sorum – dans la peau de Ian Paice, Mitch Mitchell ou John Bonham - est absolument remarquable et le sera tout au long du concert, assénant une rythmique méticuleuse, puissante et solide. La setlist est un festin de roi où l'opulence est de mise, mais sans aucune gêne : « Foxy Lady » avec Hagar au chant, « Fire Woman » perle de The Cult et un paquet de reprises du Zeppelin (« Communication Breakdown », « Rock N’ Roll », « Immigrant Song », « Whole Lotta Love »…).
Au milieu, lorsque Slash entre en scène sous une ovation tapageuse, c'est le répertoire des Gunners qui surgit. Ne manque plus que, hum… Axl... au chant. Le line up envoie sévère, Duff est affuté, Gilby n'a rien oublié, Matt est heureux comme un môme et Slash est le maestro. Avec Kennedy qui fait le taff au chant, tout le monde prend un putain de pied sur scène... et devant. Après avoir plaqué une version massive de « You Could Be Mine » et « Sweet Child Of Mine », les Kings Of Chaos entament le « Rock N’ Roll » du Dirigeable, avec cinq guitaristes (dont un roadie !) au turbin et les trois chanteurs du soir en relai. Anthologique… Naturellement, « Paradise City » clôt les débats avec tout ce beau monde et une foule abasourdie…
Le mot de la fin est pour Matt Sorum qui résume parfaitement l’émotion du public et du groupe : « I’m about to cry right now. Are you guys even aware that we’re standing on the same stage that Jimi Hendrix has played on ! ». Soirée mythes et légendes donc…
Jean
Setlist et photos :
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