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Matmatah - Olympia - ParisImage (2005)Anthologique


Crédit Photo :

Doudou

Matmatah à l'Olympia

















Commentaire :

Il est 20h, nous arrivons sur le fil pour le début de la première partie. Pour ceux qui ne connaissent pas cette salle mythique (c'était également mon baptême du feu...), l'Olympia est un lieu très classe, qui positionne tout de suite une ambiance particulière et chaleureuse. Le couloir avant l'entrée est déjà tapissé d'affiches d'artistes, sur les côtés, avant de monter au balcon, on retrouve quelques vitrines d'exposition, dont une présentation alléchante de quelques guitares Gibson...

Nos places sont au balcon, on retrouve donc des « placeuses » avant l'accès à la salle, qui vous amènent délicatement jusqu'à votre siège... la grande classe! Une fois dedans, c'est déjà la claque, le panorama est étonnant. Une scène très illuminée, une fosse pour le public debout, un balcon en « U » tout autour de la fosse, et quelques gradins très classes derrière le balcon. L'humeur est au rouge, on a l'impression d'être au théâtre... on se rend vite compte que l'on n'est pas dans une salle comme les autres, et que les plus grands sont passés par là.

The Craftmen Club: le mur du son!

Pas encore assis, on déguste déjà de plein fouet le mur du son balancé par le trio Guingampais de The Craftmen Club, première partie choisie et annoncée par Matmatah. Le son est fort (un peu trop même...), la musique est sauvage, l'attitude aussi d'ailleurs. Musicalement, c'est très brut, très rock n' roll. Ce qui m'a frappé, c'est que ces gars là ne se sont pas posés de questions, ils ont joué comme s'ils étaient revenus 30 ans en arrière dans un vieux club miteux de New York... avec une énergie rock assez incroyable! Ils occupent très bien la scène, et l'on remarque déjà que le guitariste chanteur a quelque chose de très spécial, de charismatique même. Sous une pluie de décibels, ils crachent leur rock piquant, saturé, aux frontières du punk, pendant près de 45 minutes, avant d'exploser une bonne paire de fois amplis et batterie. Le ton est donné!

Ten Years After...

A l'occasion de ce nouvel Olympia, les brestois fêtent leur dix années de carrière... déjà! Pour avoir vu le groupe deux autres fois sur la tournée de Archie Kramer, je me demandais si je pouvais être encore surpris... et la réponse est vite venue: oui!

On lisait déjà le plaisir sur leur visage de jouer dans cet endroit. La foule vient tous juste de finir de remplir la salle qui est quasi comble, seules quelques places restent vacantes! Le public est venu communier tout spécialement avec le groupe. Le set démarre directement par le morceau « Archie Kramer » (qui termine également le set, avant rappel) et sans laisser retomber la pression, ils enchaînent sur « Casi El Silencio ». Le set est parfaitement rôdé, ça fait quand même un an qu'ils tournent là-dessus et ça se ressentÂ… mais tout en laissant une bonne part de feeling. « Derrière Ton dos » est, comme d'habitude le premier vrai moment de communication avec un public, qui maîtrise très bien la « chorégraphie ». Juste après, « Alzheimer » a un excellent rendu ans une salle intimiste comme l'Olympia, les paroles sont fortes, la musique très travaillée, les lumières chaleureusesÂ… un grand moment ! Quand on parle de grand moment, on ne peut pas oublier « See Me, Feel Me », reprise mémorable des Who, qui a quelque chose de totalement hypnotiqueÂ… la grâce à l'état pur !
Musicalement, le groupe est au sommet durant tout le concert, se lâchant d'avantage encore que sur les albumsÂ…

A cela, deux raisons principales : un « lâchage » en règle de Sammy, avec sa collection de guitares Gibson, accroché à sa pédale Wah Wah, il livre un set énergique et technique, parsemé de solos très persosÂ… La deuxième raison : un énorme batteur ! Shol est vraiment impressionnant, il ne sombre jamais dans la facilité et installe un mur de rythmique derrière les guitares et la basseÂ… Il appuie réellement le côté rock que le groupe tend à démontrer de plus en plus au fil des années, et des concerts.

La fin du set est clôturée par « Ribette's », instrumentale finale du premier albumÂ… avant que le groupe ne revienne pour un long rappel. Tout d'abord, avec une version acoustique de l' « Apologie » reprise par les 2000 personnes présentes. Puis les invités débarquent (après que Steven B. Francis sur « Gotta Go Now ») avec Jacky Bouilliol au piano sur « Anita » et Nobby Clarke sur « Broke Lover ». En cadeau, le morceau « Eggoworld », bonus du dernier albumÂ… Le concert prend fin avec une somptueuse version de « Le Souvenir », avant que le groupe ne soit gratifié d'une énorme standing ovation, de toute la salleÂ… qui exulte déjà depuis la moitié du showÂ… Du grand bonheur !

Jean Jean


Set List:

Archie Kramer
Casi El Silencio
Quelques Sourires
Gotta Go Now
Radio Edit
Derrière Ton Dos
Alzheimer
Au Conditionnel
Thème Eurovision / Il Fait Beau Sur La France
La Fille Du Chat Noir
See Me Feel Me
Emma
Epilogue
Ribette's

Rappel

L'apologie
Anita
Broke Lover
Eggoworld
Lambe An Dro
Le Souvenir

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