Cass Mccombes - Mangy Love (2016)
Pistes :
1. Bum Bum Bum
2. Rancid Girl
3. Laughter Is The Best Medicine
4. Opposite House
5. Medusa's Outhouse
6. Low Flyin' Bird
7. Cry
8. Run Sister Run
9. In A Chinese Alley
10. It
11. Switch
12. I'm A Shoe
Musiciens :
Cass McCombs (banjo, guitare, piano, chant, ...) - Mike Gordon (guitar, chant) - Dan Horne (basse) - Jesse Lee (batterie) - Blake Mills (guitare) - ...
Chronique :
La Californie est une incroyable terre de musiciens. Même les songwriters sont abreuvés de l’atmosphère décomplexée de cette région à la fois mythique et creuset de la liberté d’expression. Cass Mccombes est de ceux-là.
Depuis plus d’une douzaine d’années, Mccombes ne s’est jamais enferré dans ses succès (d’estime ou autres), il pétrit une nouvelle fois sa musique, l’étire et la distend avec l’aide bienveillante Rob Schnapf (Elliott Smith, Beck, …) et Dan Horne (Jonathan Wilson, Allah-Las…). Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que le californien sort du sillon et poursuit sa réinvention perpétuelle mais jamais l’un de ses disques n’aura eu des allures aussi protéiformes.
Mangy Love est un sensationnel melting pot musical où garage rock hypnotique (« Rancid Girl ») alterne avec le groove sexy (« Laughter Is The Medicine »), la pop funky de Steely Dan (« Opposite House », « Switch ») ou le folk planant (« Low Flyin’ Bird » et sa rythmique éthérée). Décloisonné, plutôt axé sur la précision des textes socio-politiques acerbes, Mccombes et ses deux co-producteurs affublent aussi le disque de basses rondes et rutilantes (« Cry ») et de coups de génie (les chœurs floydiens de « It »). La finesse de l’affaire, c’est d’avoir réussi à libérer les esprits, à laisser libre court aux diverses orientations mélodiques sans sombrer dans l’incohérence la plus totale. Bien au contraire, Mangy Love est un modèle du genre.
Note Rocklegends : 4 /5
Jean