Robert Francis - Fire Engine Red (2016)
Pistes :
1. Fire Engine Red
2. Sad Girl
3. Lilah
4. Avenue 45
5. Milk and Honey
6. Violet
7. Main Street
8. My Way
Musiciens :
Robert Francis (guitare, piano, chant) - …
Chronique :
Depuis une petite dizaine d’années, Robert Francis mène sa carrière de troubadour folk, carrière émaillée de quatre albums respectables dont la seule trace radiophonique notoire de ce côté de l’Atlantique se nomme « Junebug ». Eclectique et muti-instrumentisme, Robert Francis s’est modélisé une discographie de gardien du patrimoine musical américain : folk, pop et country habituels ont même laissé place, le temps de l'album Valentine, du jazz pure souche.
Avec ce cinquième effort studio à la pochette Springsteennienne (première génération), l’Angeleno retourne à ses premières amourettes, folk et pop songs enlacés. Fire Engine Red est un album compact – huit pistes au compteur – qui ne tente rien, pas une prise de risque mais qui respecte une nouvelle fois le colossal héritage musical américain. Guitare en bandoulière, les rythmes pop croisent quelques soli bluesy, les refrains expressifs sont repris en chœurs… un lot de poncifs entendus mille et une fois. Le tour de force réside donc dans sa capacité à nous faire gober les vieilles recettes éculées du rock US avec suffisamment d’entrain pour y croire (« Avenue 45 »), de délicatesse pour émouvoir (« Fire Engine Red »), d’enthousiasme pour remuer (« Sad Girl ») et de justesse pour ne pas sombrer (« Lilah »).
Car, derrière cet affublement grossier qui ne dupe personne, le californien parvient à attirer la sympathie pour cette collection de chansons qui évite de justesse la mièvrerie. Il frôle même la bande son idéale pour siroter pénard un verre de Pinot Califonien au bord du Pacifique un soir de sunset orangé…
Note Rocklegends : 3 /5
Jean