Tahiti 80 - Wallpaper For The Soul (2002)

Pistes :

1. Wallpaper For The Soul
2. 1000 Times
3. The Other Side
4. Separate Ways
5. Get Yourself Together
6. Happy End
7. Fun Fair
8. Soul Deep
9. Open Book
10. The Train
11. Don't Look Below
12. Memories Of The Past

Musiciens :

Xavier Boyer (organ, claviers, guitare, basse, Â…) - Pedro Resende (basse, batterie, Â…) - Andy Chase (chant) - Mederic Gontier (guitare) - ...

Critique :

Il y a des groupes comme Tahiti 80 qui sont d'abord reconnus à l'étranger avant d'avoir les honneurs mérités dans leur pays. Sans comparaison artistique, Hendrix a connu la même situation, d'abord rejeté par les siens avant d'être adulé. Ce n'est donc pas un cas isolé. Tahiti 80 est un groupe français (ça ne s'entend pas tout de suite) qui a déjà rencontré le succès aux Etats-Unis et surtout au Japon. Ces 4 garçons « dans le vent » glissent sur différents courants musicaux qu'ils s'amusent à compiler pour donner, au final, un style tout à fait étonnant... et difficile à décrire.

En les écoutant, on peut imaginer que les 4 musiciens ont ingurgité des albums de pop 60's à la pelle ou des disque comme Aja de Steely Dan et pas mal d'autres musiques assez conceptuelles. Mais Tahiti 80 n'est pas à mettre en cage ou à enfermer dans des case. De la pop, de l'électro, du funk, de la soul, du rock... des années 70, en passant par les années 80, mais avec une production bien plus moderne, ce Wallpaper For The Soul est un ovni musical.

Ces Rouennais d'origine arrivent d'ailleurs peu à peu à faire parler d'eux et à gagner une popularité méritée. C'est encore très difficile dans une France très conservatrice et pas toujours très ouverte musicalement.

Leur sens de la mélodie est sans équivoque. Le fond est plutôt rond et doux avec parfois quelques riffs un peu plus engagés ou d'autres rythmiques un peu funky, mais on a bien affaire à de la pop aérienne, assez sophistiquée. L'univers est magique, le style est prenant. Les mélodies sont assez immédiates, réellement accrocheuses. Difficile de ne pas aimer. Du travail d'orfèvre pour pondre de subtils bijoux comme « The Other Side », « Happy End », ou « Open Book », chantés d'une voix de velours, assez surprenante (elle dégage un peu la rondeur de celle de Jason Kay de Jamiroquai). Un bonheur permanent.

Jean Jean