The Black Keys - Brothers (2010)
Pistes :
1. Every Lasting Light
2. Next Girl
3. Tighten Up
4. Howlin' For You
5. She's Long Gone
6. Black Mud
7. The Only One
8. Too Afraid To Love
9. Ten Cent Pistol
10. Sinister Kid
11. The Go Getter
12. I'm Not The One
13. Unknown Brother
14. Never Gonna Give You Up
15. These Days
Musiciens :
Dan Auerbach (guitare, chant) - Patrick Carney (batterie)
Critique :
The Black Keys, c’est un peu le genre de groupe qu’on aimerait détester. Un duo garage rock, précisément la maladie du 21ème siècle. Détestable dans sa forme, les Black Keys sont finalement plus faciles à aimer qu’à haïr. Deux types de l’Ohio qui en sont déjà au sixième album en binôme et pas un à laisser sur le bord de la route. Prolifiques jusqu’au bout des cordes, Dan Auerbach et Patrick Carney ont touché un peu à tout. Bien-sûr le rock, le blues, le garage, le punk mais aussi le hip hop avec le projet Blakroc. Et ce Brothers est un peu la synthèse de leurs infidélités au blues rock.
En une quinzaine de titres, les Black Keys revisitent le sud des Etats-Unis (« She’s Long Gone », « Te Cent Pistol »), le glam rock façon Bolan (« Everlasting Light »), le funk et la soul (« Tighten Up », « The Only One »), l’esprit hip hop (« Too Afraid To Love ») avec une accroche blues dans le fond. A deux, mais pas tout seuls, les américains livrent avec Brothers un album plus diversifié et moins minimaliste (à l'inverse de la pochette) que par le passé. Un grand écart réussi entre leur son vintage, leur base binaire et cette envie non dissimulée d’ajouter de nouvelles impulsions et de nouveaux instruments (beaucoup plus de claviers par exemple). Les riffs et gimmicks sont toujours composés et exécutés de main de maître par Dan Auerbach, tout en rondeur sans oublier son côté rugueux. Carney quant à lui garde le rôle de métronôme de luxe. En 15 titres avec parfois du lourd, les américains démontrent allègrement qu’une formule duo n’est pas toujours aussi limitée qu’on le pense…
Jean Jean