The Black Keys - Rubber Factory (2004)
Pistes :1. When the Lights Go Out
2. 10 A.M. Automatic
3. Just Couldn't Tie Me Down
4. All Hands Against His Own
5. Desperate Man
6. Girl Is on My Mind
7. Lengths
8. Grown So Ugly
9. Stack Shot Billy
10. Act Nice and Gentle
11. Aeroplane Blues
12. Keep Me
13. Till I Get My Way
Musiciens :
Dan Auerbach (guitare, chant) - Patrick Carney (batterie)
Critique :
Lorsque Rubber Factory se pointe dans les bacs, les Black Keys sévissent depuis 3 ans et deux albums. Si les années 60 ont été marquées par les power trio (Hendrix Experience, Cream, Â…), le nouveau millénaire marque son entame par la profusion de duos old scool. Parfois énormes et souvent fades, ces « power duos » régalent ou ennuient. Les White Stripes ont popularisé le genre, suivis d'autres formations garage comme les Kills. A la différence, la musique des Black Keys est beaucoup plus enracinée dans le blues et moins dans le garage et le punk comme leurs pairs. Du blues minimaliste ? Rien n'est moins sûr, mais du blues qui envoie, ça oui.
Let me introduce you : Patrick Carney à la batterie assume seul (et remarquablement) la section rythmique, Dan Auerbach au chant et à la guitare se surpasse pour varier (styles et sons) et ne jamais lasser. Ca joue et ça chante grave ! Des riffs galvanisants, une énergie animale, une batterie qui claque, une guitare qui grooveÂ… Dan est schooté à Hendrix (« All Hands Against His Own », « Girl Is On My Mind ») à pas moins de deux rails par jour depuis des lustres.
Rock sudiste et slide guitar (« Just Couldn't Tie Me Down »), ballades bluesy (« The Lenghts »), offensives blues rock (« Grown So Ugly », « Aeroplane Blues »), rien ne manque à l'appel et rien n'est de trop. Le binôme de l'Ohio n'est certes pas progressiste dans son style mais les mémoires du blues blanc sont assurées et assumées par deux remarquables auteurs, compositeurs et musiciens.
Jean Jean