The Zombies - Breathe Out Breathe In (2011)
Pistes :
1. Breathe Out, Breathe In
2. Any Other Way
3. Play It for Real
4. Shine on Sunshine
5. Show Me the Way
6. A Moment in Time
7. Christmas for the Free
8. Another Day
9. I Do Believe
10. Let It Go
Musiciens :
Colin Blunstone (chant) – Rod Argent (piano, claviers) – Jim Rodford (basse ) – Steve Rodford (batterie) – Tom Toomey (guitare)
Critique :
Il y a une différence entre les dernières collaborations de Colin Blunstone et Rod Argent qui utilisaient la popularité des Zombies et ce nouvel album qui est clairement sorti sous le patronyme officiel du groupe. Car oui, Breathe Out, Breathe In est le nouvel album des Zombies. En réalité, rien n'a vraiment bougé depuis As Far As I Can See sorti en 2004, seuls Blunstone et Argent sont rescapés du line up original. Jim et Steve Rodford et Tom Toomey (qui remplace Keith Airey) complète le band. Certes, la mécanique est bien huilée en concert, le groupe mêle les compositions de Zombies avec leurs propres morceaux issus des carrières solos (principalement du groupe Argent). Et ça tourne fichtrement bien ! Mais là, les deux compères s'attaquent à un gros morceaux, faire revivre sans détour l'ombre des Zombies. Putain de gros morceaux Messieurs ! Qu'attendre plus de 40 ans après d'un groupe dont le nom reste associé au prodigieux et définitivement mythique Odessey & Oracle ?
Du temps a passé, peut être trop, et l'eau qui a coulé sous les ponts ne joue pas en faveur des anglais. Certes, Blunstone reste un chanteur de haut vol avec une voix miraculeusement conservée. Rod Argent et l'équipe d'orfèvres qui l'accompagnent (Jim Rodford est un ancien des Kinks et du groupe Argent) sont de remarquables musiciens mais Breathe Out Breathe In n'a pas l'étincelle. L'étincelle des grands disques, ceux qui voyagent à travers le temps sans prendre une ride. Breathe Out Breathe In sonne un peu comme un disque d'anciens combattants réunis pour le plaisir. Dans un sens, c'est louable mais il lui manque une réelle touche de modernité, d'intérêt et surtout de liant. L'album laisse parfois l'impression de partir dans tous les sens, lorgnant sur la pop british 60's (« Breathe Out Breathe In », « Shine On Sunshine ») ou le progressif (« Play It For Real », « Show Me The Way ») avec de faux airs jazzy mais en apportant trop rarement la symbiose essentielle à l'ensemble. Et nul doute que Blunstone, Argent & co avaient mieux à offrir…
Note Rocklegends 2½ /5
Jean Jean