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Metallica - POP Bercy - 01.04.2009Image (2009)Anthologique

Crédit photo :

© Steve Jenings

Date et lieu :

Palais Omnisport de Paris Bercy, Paris - 01er avril 2009

Commentaires :

C'est pas que je sois un obsédé (quoique ?) du chevelu et du tatoué suintant la bière en vociférant des cris bestiaux avec l'index et l'auriculaire tendus en bout du point, mais enchaîner AC/DC et Metallica en un mois, ça ne se refuse pas. Et puis, qui n'a pas claqué ses cervicales à force de balancer sa tête sur quelques monstrueux hits des Horsemen ? Et pour moi, les Mets, c'est une première en live.Et un 1er avril en plus...

Il est 16 h et les marches de l'esplanade du Palais Omnisport sont déjà noires de fans. Pas étonnant, Metallica joue sur une scène centrale ce soir et les places en gradin sont en placement libre. Ca fait des mois qu'on s'y prépare, ce soir ça va jouer des coudes et des épaules. 17 h 30, les portes s'ouvrent et moins d'une demi heure plus tard, on est là, assis sur le côté, pile au milieu… bien placés !

Du lourd et du lourdaud...

19 h presque tapante, The Sword entre en scène. Son brouillon, charisme d'une huître et musique presque indigeste. Bref, sauf votre respect chers amis métalleux, le moment était propice à la vidange et à la recharge des batteries en houblons.

Machine Head prend rapidement la suite. Ca fait une quinzaine d'années que le groupe arpente les scènes et sort des albums. On aime ou pas, mais la maîtrise du public est déjà plus intéressante. La température monte, quelques pogos éclatent et le public suit à mort. Bercy est chaud bouillant, fin prêt.

Do you want heavy ? Metallica gives you heavy !

Comme toujours, à chaque début de concert… LE rituel. Les lumières s'éteignent, le public hurle… l'adrénaline monte. « The Ecstasy Of Gold », la BO de « Le Bon, La Brute et Le Truand », introduit le concert. De gros cercueils (en référence à l'album Death Magnetic ) accrochés au dessus de la scène centrale envoient un jeu de lumières futuristes. Les Californiens attendent religieusement la fin de l'intro avant d'expédier les premières décharges sur « That Was Just Your Life » presque toujours dans le noir. Les lumières se rallument, le temps pour James d'hurler « That's your life Paris ! ». Les Mets sont là, en chair, en bière et en os. Comme sur les vieux posters collés au mur de nos piaules d'ados, James est vêtu de noir, bâti comme un camionneur, t-shirt sans manche laissant à l'air libre les dizaines de tatouages, les jambes écartées, solidement ancrées dans le sol, armé jusqu'aux dents d'une palanquée de guitares dévastatrices. Charismatique à souhait. Petite nouveauté, la mini crète blonde sur le somment de son crâne contre-balance son énorme et mythique bouc. Lars est encore là, infatigable, installé au milieu de la scène sur un plateau tournoyant. Ce soir, comme toujours, il sera énorme, livrant une prestation absolument dantesque. Kirk Hammet fidèle à lui-même, un peu plus discret agite sa tignasse frisotante et Robert Trujillo tient sa place comme un vieux Mets qu'il n'est pas. Cheveux longs, épaules de déménageur, maillot de basket Metallica, l'ex-Suicidal Tendencies s'est parfaitement intégré. Sans traîner, James lance « The End Of The Line », tiré lui aussi du dernier album avant de passer aux classiques « Harvester Of Sorrow » et « Disposable Heroes ». Le son semble s'ajuster par rapport aux deux premiers morceaux... mais l'ensemble reste un peu décevant.

Premier moment mythique du concert. Lumières éteintes, le bruit des balles fuse, la scène crache des flammes... pas de doute, c'est l'intro de « One ». Grand moment, avec un final en trombe... évidemment. A peine le temps de s'en remettre, James lâche un « What don't kill you make you more strong ! » et envoie dans la foulée le riff « Broken, Beat & Scarred » suivi de l'excellent « Cyanide ». Et Lars mouline encore ! Les morceaux de Death Magnetic balancent du lourd, même si le vieux fan (il se reconnaîtra...) est en droit de pester contre le nombre un peu trop important de nouveaux titres au détriment des anciens. Consolation, les Horsemen font honneur au Black Album, James lâche un « Do you want heavy ? Metallica gives you heavy ! » et balance « Sad But True » suivi de la rarissime (depuis le début de la tournée Européenne) « The Unforgiven », deuxième moment mythique de la soirée. C'est seulement la troisième fois que ce titre est joué en France depuis le début de la carrière du groupe. Le point sur le coeur, difficile de rester insensible, anthologique.

Death Magnetic, le retour, avec « The Judas Kiss » et le single « The Day That Never Comes » repris par une bonne majorité du public avec une bonne fin apocalyptique. Troisième grand moment du concert, l'incontournable « Master Of Puppets » et son intro bulldozer. A se déchirer les cordes vocales sur « Master, Master, just call my name, 'cause I'll hear you scream ! » ... « Master, Master » ! Oh yeah, à ce moment là, fallait y être, point barre. Et tant pis pour les autres.

« Damage Inc » laboure méchamment avant que Kirk Hammet n'entame son deuxième solo, annonciateur d'un « Nothing Else Matters » qui fait remonter de bons vieux souvenirs d'ados boutoneux, roulages de pelles et tout. Mais ce n'est que la mise en bouche avant le quatrième temps fort, le final (avant rappel), « Enter Sandman ». Putain de riff gigantesque ! James lâche un mortel « Thank you Paris ! » avant de disparaître quelques instants…

Les Mets reviennent foutre le feu avec « Stone Dead For Ever », reprise de Motorhead punk à mort, et « Phantom Lord ». Mais le dernier grand moment du concert vient naturellement de « Seek And Destroy », hurlé par le public toujours debout. Des dizaines d'énormes ballons noirs estampillés Metallica tombent du ciel de Bercy. L'ovation finale est belle.

Les petits bémols dus au son auraient pu légèrement gâcher la fête mais la générosité des Mets, les sourires béants de James et Robert et le quart d'heure passé par le groupe après le concert à distribuer des médiators et à parler aux fans honorent ces portes drapeaux du heavy metal. Alors ouai... ANTHOLOGIQUE !

Jean Jean

Setlist :

01. That Was Just Your Life
02. The End of the Line
03 . Harvester Of Sorrow
04. Disposable Heroes
05. One
06. Broken, Beat & Scarred
07. Cyanide
08. Sad But True
09. The Unforgiven
10. The Judas Kiss
11. Kirk Solo #1
12. The Day That Never Comes
13. Master Of Puppets
14. Damage, Inc.
15. Kirk Solo #2
16. Nothing Else Matters
17. Enter Sandman

Rappel :

18. Stone Dead Forever
19. Phantom Lord
20. Seek and Destroy

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