Arthur H - Amour Chien Fou (2018)
Pistes :
Disque 1 :
01. La boxeuse amoureuse
02. Reine de cœur
03. Général of Love
04. Sous les étoiles à Montréal
05. Lily Dale symphonie
06. La dame du lac
07. Inversion mélancolique
08. Moonlove fantaisie
09. Le passage (Gong Song)
Disque 2 :
01. Assassine de la nuit
02. Tokyo Kiss
03. Nosferatu
04. Brigade légère
05. Carnaval chaotique
06. Moonlove déesse
07. Il / Elle
08. Super héros de l'instant zéro
09. Amour chien fou
Musiciens :
Arthur H (piano, claviers, chant…) – Nicolas Repac (guitare, arrangements) - …
Chronique :
Dixième album, Arthur H tente le coup de folie et casse-gueule du double album. Le Yin, le Yang : la douce poésie au départ, le groove viscéral dans sa deuxième partie. De retour d’un tour du monde - en pleine love story avec Leonore Mercier - Arthur H cède à tous ses désirs, fondamentalement ouvert à tous les vents de la création. H, l’artiste polymorphe.
Amour Chien Fou est, en réalité, une belle synthèse de sa discographie. Cette poésie parfois tellurique mais plus souvent surréaliste, ces odes aux femmes de sa vie, mère et muse. Mêlant la grande histoire (De Gaulle) aux petites histoires (Lily Dale), les vibrations et richesses ethniques glanées ici et là dans ce tour du monde, il compile une nouvelle fois les tranches de vie aux effluves amoureuses. Et cette voix de conteur, singulière, un peu rauque, qui divise mais qui raconte.
Musicalement, sur le premier disque – la face Amour ? - on y retrouve ce piano souvent dépouillé (magnifique « Sous Les Etoiles à Montréal »), les petits arrangements discrets et la guitare surprenante de Nicolas Repac. Petites perles poétiques (« Reine De Cœur »), magnificence mélodique (Lily Dale Symphonie »), ce premier acte est une réussite. Le deuxième – Chien Fou, à n’en pas douter – explose les carcans. C’est le versant groovy d’Arthur, celui qui fait danser, celui qui abolit tous les complexes de danseurs du samedi soir, tard. Outre la splendide « Assassine De La Nuit », Arthur H s’envole sur « Tokyo Kiss », s’amuse sur la cinématographique « Nosferatu » et digresse largement sur le groove bordélique de « Carnaval Chaotique ». On aime ou moins, mais quelques coup de génie font encore vibrer cette face lumineuse (« Il/Elle », « Amour Chien Fou »)
Rares sont les doubles albums à la qualité constante et Amour Chien Fou, avec son ascenseur émotionnel, a bien ses quelques morceaux de couenne. Mais globalement, quelle prouesse créative, quelle inspiration d’un homme bien dans ses baskets et la tête dans les étoiles.
Note Rocklegends : 3½ /5
Jean