Australian Pink Floyd Show - Parc de Penfeld - 29.03.2011 (2011)
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Le Telegramme
Date et lieu :
Parce de Penfeld, Brest - 29 mars 2011
Commentaires :
Se retrouver là ce soir pour voir un tribute band de Pink Floyd, c'est tout un paradoxe qui s'installe dans mon esprit. Si l'on ne m'avait pas offert ces places, l'érudit rock - que dis-je - le puriste que je suis se serait toujours défendu d'aller voir un groupe qui joue exclusivement la musique de ses idoles. Question de principe ? Non, mais question d'âme et de feeling. Surtout que, les compos du Floyd sont habitées par leurs brillants auteurs...
Du coup, c'est la gorge serrée mais avec une ouverture d'esprit intacte que l’on se pose respectivement en places G18 et G19, entourés d'un public bigarré pour attendre la venue des Australiens. Petit rappel cependant, ces gars-là ne viennent pas donner le spectacle de fin d'année de l'école Saint-Fulbert de Trifouillis les Oies, ils vouent depuis 1988 un culte à la musique du Floyd et se lancent dans de grosses tournées avec un show visuel et sonore qui a fait leur réputation. Les membres de Pink Floyd, Gilmour en tête, en disent le plus grand bien... Ce qui met en confiance.
Quand les lumières s'éteignent et que le light show se met en place avec les musiciens (une dizaine sur scène, choristes compris), l'ambiance est posée d'entrée. Le son va être enveloppant, atmosphérique et planant avec une excellente qualité. Faut dire que les Australiens annoncent un son en quadriphonie et une partie du show en 3D. Vlan, dans ta face petit novice ! L’idée colle bien à l’esprit Floyd…
Bref, retour au plus important, la musique. On distingue immédiatement l'intro de « Shine On You Crazy Diamond »... Au bout de quelques notes, on est comme enveloppé par tant de puissance. C'est clair, les mecs ont le niveau, ils jouent bien et dans l'esprit du Floyd. De ce côté respect. Pendant près de deux heures, les Australiens vont jouer poing sur le cœur un presque best of de la discographie de Pink Floyd donnant quelques moments de grâce sur « Welcome To The Machine », « Breathe », une vraie bonne version de « The Great Gig In The Sky » ou « Another Brick In The Wall Part 2 ». C’est d’ailleurs véritablement la deuxième partie du show qui enflammera un public assis (par la force des choses) et une fin en apothéose sur « Wish You Were Here » et « Comfortably Numb ». La qualité est là, donc, autant visuellement que musicalement… mais il manque ce supplément d’âme du Floyd, ce brin de mysticisme et de psychédélisme que nos années numériques ont peut-être trop gommé…
Le rappel, sur le très dansant « Run Like Hell » offre une belle standing ovation méritée. Qui n’a pas passé un bon moment ce soir ?
Mais je repars comme je suis venu, toujours avec mes doutes dans les poches et mon paradoxe. Comme un type qui a vraiment passé un bon moment… Content mais frustré.
Jean Jean