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Ghinzu - Mirror MirrorImage (2009)

Pistes :

1. Cold Love
2. Take It Easy
3. Mother Allegra
4. Mirror Mirror
5. Dream Maker
6. The End of the World
7. This Light
8. This War Is Silent
9. Joy, Success, Happiness
10. Birds in My Head
11. Kill the Surfers
12. Interstellar Orgy

Musiciens :

John Stargasm (chant) - Mika Nagasaki (basse) - Greg Rémy (guitare) - Tony Babyface Michel (batterie) - Jean Waterlot (guitare)

Critique :

Sur les deux premiers enregistrements et notamment l'excellent Blow, Ghinzu avait déjà posé les bases de son style éclectique et ambitieux. En Belgique, la bande de John Stargasm jouit déjà d'une belle côte de popularité et l'hexagone semble être tombé sous le charme et réciproquement, vue la tournée prévue par le groupe. Blow recèlait de gros titres puissants, bien structurés et captivants. Un tour de force qui ne pouvait que rendre trop longues ces 5 années d'attente. Presque devenu l'arlésienne du groupe, Mirror Mirror a fini par voir le jour. Attendu au tournant.

Autant être clair, ce troisième album risque de surprendre plus d'un fan de Ghinzu et de Blow. Ce dernier, généralement salué par la critique, laisse place à un album qui risque peut-être de diviser plus que de rapprocher. Les Belges délaissent un peu le caractère planant de certains titres de Blow pour donner ici une orientation un poil plus électro. Pour autant, Stargasm et les siens manient toujours habilement les changements d'ambiances et de rythmes et les expériences sonores en tous genres. Des morceaux multi couches et découpés. « Cold Love » premier titre remarquable et single au pays des moules frites, en est déjà le bon exemple. Matraqué par des riffs et couplets électro, le refrain enchaîne sur une partie piano plus tripante et une accélération dance rock. Si Ghinzu a souvent été positionné dans le sillage de dEUS, les Bruxellois lorgnent ici de plus en plus sur le rock anglo saxon, embrassant ici et là quelques sonorités de Muse ou des Strokes.

Avec un côté résolument plus péchu et encore plus sophistiqué, Ghinzu offre quelques montées en puissance lyriques et spatiales. Les épiques « Mirror Mirror » et « Dream Maker », la popesque et interstellaire « The End Of The World » et la tubesque « Take It Easy » frôlent la perfection. Orgasmiques. A l'opposé de ces déluges de son et d'expérimentations, l'album contient quelques ballades sombres et poétiques (« Mother Alegra », « This Light »), magiques.

Le point faible du disque, ce sont ses 4 derniers morceaux. Sans même parler de la farce « Je T'Attendrai », le trio final, sans originalité, s'essouffle et déçoit.

Mirror Mirror reste un disque aventureux et ambitieux, avec 8 premiers titres impressionnants qui touchent au superbe. Dommage que la finÂ… calme un peu la joie.

Note Rocklegends : 3½ /5

Jean Jean

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