Graham Coxon - The End Of The F***ing World (2018)
Pistes :
Disque 1 :
01. Walking All Day
02. Angry Me
03. Flashback
04. In My Room
05. Bus Stop
06. The Beach
07. Saturday Night
08. On The Prowl
09. It's All Blue
Disque 2 :
10. The Snare
11. Lucifers Behind Me
12. Field
13. She Left The Light On
14. Roaming Star
15. Sleuth
16. There's Something In The Way That You Cry
Musiciens :
Graham Coxon
Chronique :
L’exercice de la BO est une tâche délicate. Bien sûr, l’histoire retient quelques grandes œuvres dont celle d’Isaac Hayes sur Shaft, les disques d’Ennio Morricone, la merveille d’Eddie Weber sur Into The Wild ou encore Air avec The Virgin Suicides de Sofia Coppola.
Ici, c’est le touche-à-tout, musicien hors pair et accessoirement (ironie…) guitariste de Blur qui se colle à la bande son de la série britannique événement sur Netflix : The End Of The F***ing World. Bien évidemment, inutile de dire qu’une certaine forme d’éparpillement sonore traverse cette bande originale. C’est la loi du milieu. Certainement, faut-il s’imprégner profondément de la série elle-même pour vivre pleinement ce grand huit musical. Dans ces deux disques - selon Coxon, il a écrit un paquet de morceaux en plus ! - on navigue tour à tour entre ballades folk, friandises délicieusement pop (« Angry Me »), fatras de riffs garages (« On The Prowl »), blues cowboy (« The Snare ») et instrumentale épileptique (« Flashback »). Bref, parfois c’est l’ébullition du Coca avec l’Efferalgan, la trique en moins non ?
Mais dans tous les cas, c’est également la grande spécialité de l’auteur qui aime à exploser les carcans (écoutez son précédent album studio A+E), à élargir le terrain de jeu. Coxon explique qu’il a composé de manière organique, naturelle et spontanée, ce qui s’entend. Au final, ce qu’il en reste, c’est un paquet de ritournelles brillantes dans ses bagages de troubadour folk (« In My Room », « Saturday Night », « It’s All Blue »), des ambiances curieuses et envoûtantes (« Sleuth », « The Beach ») et une démonstration de cette aisance naturelle à jouer sur les atmosphères.
Note Rocklegends : 3½ /5
Jean