The Inspector Cluzo - We The People Of The Soil (2018)
Pistes :
01. A Man Oustanding In His Field
02. The Sand Preacher
03. Cultural Misunderstanding
04. Ideologies
05. Little Girl
06. We the People of the Soil
07. No Deal At the Crossroads
08. The Best (feat. Marianne Dissard)
09. Pressure On Mada Lands (feat. Tyler Bryant)
10. The Globalisation Blues
11. Brothers In Ideals
Musiciens :
Laurent Lacrouts (guitare, chant) – Mathieu Jourdain (batterie, chant)
Chronique :
Dix ans. Dix années de D.I.Y., de bricolage de bon goût, de bite et couteau parfois, de culture et traditions souvent, de sueur et d’une montée en puissance à la force du poignet. Si les médias se sont surtout entichés des gascons depuis leur reprise de la ferme Lou Casse et leur reconversion en Rockfarmers, The Inspector Cluzo méritent des louanges depuis bien longtemps. On ne les présente presque plus ? Binôme tout terrain de Mont-De-Marsan, globetrotters et fervent mécènes d’un blues rock roublard d’outre-atlantique, Mathieu et Laurent explosent les tympans dans le monde entier.
Ce sixième album donc, enregistré à Nashville par l’un des maîtres du genre Vance Powell – artificier chéri de Jack White (il a œuvré pour les White Stripes, Dead Weather, Raconteurs et White en solo) - We The People Of The Soil (« Nous les gens de la terre… ») est une belle synthèse de ces dix ans d’existence. Tous les marqueurs de TIC y sont : sujets sociétaux, défense de la terre, riffs carnassiers, alternance de chant rauque et haut perché, Cluzo ne change pas l’amalgame. C’est autant de qualités et de défauts qu’on peut leur reconnaître sur ce disque. Aucune surprise, pas de prise de risque musicale – leur quotidien étant déjà bien émaillé de ce risque, loin d’être zéro – pour un disque relativement apaisé. Musicalement tout du moins. Folk tellurique (« Little Girl », « No Deal At The Crossroads »), blues poisseux (« The Globalisation Blues », « A Man Outstanding In His Fied ») ou groove nerveux (excellente chanson titre, « We The People Of The Soil »), ce sixième disque fleure bon le Tennessee et sa musique organique.
Bien entendu, cet album est vrai, sorti du cœur. Aucune mascarade, pas de concession, juste une musique de bon sens et de bon goût avec, une nouvelle fois, l’envie d’en découdre sur l’estrade, devant des parterres bien garnis. Car c’est de cette énergie collective que TIC fait sa photosynthèse musicale, un processus live absolument libérateur.
Note Rocklegends : 3 /5
Jean