Moriarty - The Missing Room (2011)
Pistes :
1. I Will Do
2. Isabella
3. Clementine
4. Where Is the Light
5. Beasty Jane
6. Serial Fields
7. How Many Tides (After Sean Sellers)
8. Sans titre
9. Decaf
10. Julie Gold's Candy Cane Tale
11. Mah-Jong
12. The Dark Line in the Middle of Hope
13. Roboto Hoshii
Musiciens :
Rosemary (chant) - Tom Moriarty (harmonica, ...) - Arthur Moriarty (guitare, piano, percussions, ...) - Zim Moriarty (contrebasse, guitare) - Charles Moriarty : dobro, guitare, xylophone
Critique :
Quatre ans après le premier album très remarqué Gee Whiz But This Is A Lonesome Town, Moriarty livre enfin son deuxième disque. Là où le groupe aurait pu confondre vitesse et précipitation - succès oblige - la petite troupe cosmopolite a pris le temps et s'est nourrie de ses années passées sur la route aux quatre coins du monde. The Missing Room a été fait à l'envers pour les maisons de disque - avec une pré tournée sans promo pour rôder les chansons - à l'endroit pour le groupe. Car avant cette pré tournée, Stephan Moriarty confiait à Rocklegends que « c’est la réaction du public ou son énergie qui nous donne l’indice pour savoir si la chanson est mûre ou pas ».
Hétéroclite, tant dans ses influences que dans les instruments utilisés, hybride de tout un tas de styles et de cultures, The Missing Room ressemble indéniablement à ses créateurs. Les frontières n'existent pas ici, on évolue sur un terrain de jeu aussi vaste que le monde. Et durant les treize titres de The Missing Room, on navigue entre les sonorités électriques et acoustiques dans un univers cosy et chaleureux qui sent bon le feu de bois. Ce deuxième disque pousse plus loin que le premier. Mûrement réfléchi et construit avec la précision d'un horloger suisse, The Missing Room recèle de titres magnifiquement épurés (« How Many Tides »), de mélopées folk (« I Will Do », « Beaty Jane ») et d'hymnes acoustiques (« Isabella »). Pour autant, Moriarty ne cède pas à la facilité et propose au lieu de ça une bardée de chansons alambiquées à l’atmosphère et aux sonorités complexes (« Serial Fields », « Where Is The Light ») appuyées par la voix unique de Rosemary.
Moriarty ne laisse pas beaucoup de choix. Soit on prend le train en route soit on reste sur le quai… car la destination a de quoi laisser un peu perplexe au premier abord. Have a nice trip.
Note Rocklegends : 3½ /5
Jean Jean