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Arcade Fire, Eels, Ting Tings, ... - Festival Rock En SeineImage (2010)

Crédit Photo :

© Franck COURTES

Win Butler devant 35 000 festivaliers à Rock En Seine

Date et lieu :

Domaine National de Saint Cloud – 29 août 2010

 

 

 

 

Live report :

Le lendemain de l'édition 2010 de Rock en Seine, les journaux annoncent les records du week-end. Le record de France au 100m pour Christophe Lemaitre et celui de l'affluence pour le festival de Saint-Cloud avec 105 000 spectateurs sur 3 jours. Rock En Seine sold out. Pour clôturer la session 2010, une journée classieuse avec Eels, Roxy Music, Ting Tings et Arcade Fire en point d'orgue. Que le ciel m'en soit témoin, après l'énorme claque de ma première rencontre avec les Canadiens aux Vieilles Charrues sur la précédente tournée, rien ni personne ne m'aurait fait rater leur retour.

Arrivée sur le site vers cinq heures moins dix, Eels est au milieu de son set... On entend de loin « That Look You Give That Guy » et le ciel un peu gris annonçait déjà la venue de Mark Oliver Everett le dépressif. Mais le set prend vite une tournure péchue. Everett est-il vraiment neurasthénique ? C’est ce que laissait encore entrevoir ses trois derniers albums. Mais le meneur du groupe, combinaison blanche, barbe de vieux prof curé et bandana sur la tête se dandine et saute partout. Son groupe, habillé pour la noce, chemise, cravate et chapeau, est impeccable avec un groove persistant et une banane affichée sur le visage. La légère grisaille du ciel n'aura donc pas convoqué l'éternel spleen de sir Everett. Ainsi soit-il, avec une moitié de set vue, Eels a fait parler le fun et le rock made In USA.

Les américains de Beirut prendront plus tard le temps de servir leur folk kaléidoscope. Une musique un peu foutraque où cuivres, cordes et accordéons s'accouplent et enfantent d'une mélancolie certaine. Peut-être aurait-il fallu être plus attentif pour en parler…

Sur les coups de huit heures moins dix, l'excentrique duo des Ting Tings prend d'assaut la scène. Le public est saisi sur le vif, pris à la gorge, le duo est sans répit ni indulgence pour un public un peu lymphatique au départ. Katie White pose clairement les choses d'emblée dans un français lu : « Mon français est merdique, je vais fermer ma goule et on va vous faire danser comme des oufs ! » Chose promise, chose due. Les Ting Tings n'apporteront jamais rien au rock mais il faut leur reconnaitre un vrai magnétisme sur le public. Un seul coup de clavier ou de batterie et la mayonnaise prend. Katie White et Jules De Martino sont ancrés sur scène, tout de rouge vêtus, et disséminent leur rock indé flirtant avec l'électro sans se prendre au sérieux. Une section cuivre vient à l'occasion renforcer le duo. Le dance floor s'enflammera naturellement sur « Shut Up And Let Me Go » ou « That's Not My Name ». Les Ting Tings sont typiquement un groupe de festival, prêt à chauffer pour laisser la place aux grands.

Les festivals, c'est comme la vie, une histoire de concessions. Pour vibrer pleinement sur Arcade Fire, il fallait absolument respecter la règle des quatre P avant le concert : picorer, picoler, pisser et se placer. Du coup, Brian Ferry et Roxy Music regretteront amèrement notre manquement à l'appel, on s'en excuse auprès d'eux et de leurs proches. Une fajitas bien tassée, une bière bien brassée et une vidange bien assurée, l'heure est proche. Tabernacle, Les Canadiens vont habiller la scène de leurs multiples instruments. La nuit a relayé la journée, le public est aux aguets, le ciel est à peine menaçant, la soirée s'annonce épique. 22 heures et pas un poil de caribou en plus, Arcade Fire monte sur scène. Les lumières s'allument et transpercent les nuages qui, tout à coups, se déchirent. Les premières étoiles saluent la venue des Canadiens. Le public est amassé, venu pour boire les paroles et musiques d'Arcade Fire. Les premières notes de « Ready To Start » annoncent le tour de force incroyable que vont réussir Win Butler et les siens. Lumières en tous genres et explosions de notes, l'entrée en matière suivie de « Keep The Car Running », « Neighborhood 2 » et « No Cars Go » avait fait prendre feu à la pelouse de Saint-Cloud. A cet instant, les seules gouttes qui mouillaient le sol sortaient des yeux des 35 000 spectateurs ébahis. Win Butler chante sur le fil du rasoir amenant ce qu'il faut de mélancolie, de fragilité, de force et violence. La musique d'Arcade Fire est splendide, généreuse et prévoit toujours quelques montées en puissance dantesques. Celui qui n'était qu'un petit groupe lors de son premier passage ici même en 2005 est en passe de prouver qu'il est l'une des plus grandes formations de ces 10 dernières années, tant sur album que sur scène. Le show continue et les Canadiens déchaînent les éléments. Et même s'ils savent mieux que personne freiner leurs ardeurs et offrir quelques moments de grâce toute en finesse (« The Suburbs »), les concerts d'Arcade Fire font frémir lorsque le tempo s'enflamme. Peut-être trop pour le ciel qui finit par imploser et déclencher le déluge. Le groupe se retire quelques instants mais malheureusment les conditions deviennent trop dangereuses. Mais à la mesure de leur show, les Canadiens tiennent à faire un rappel d'anthologie avec un « Wake Up » acoustique et improvisé, repris par le chœur des festivaliers ayant résisté à cette pluie diluvienne. Et s'il aura manqué 4 ou 5 chansons pour finir ce show, Rock En Seine n'oubliera jamais cette soirée... et nous non plus.

Jean Jean

Setlist Acade Fire :

1.Ready to Start
2.Keep the Car Running
3.Neighborhood #2 (Laika)
4.No Cars Go Play
5.Haïti
6.Modern Man
7.Rococo
8.The Suburbs
9.Ocean of Noise (avec Beirut)
10.Intervention
11.We Used to Wait

Rappel :

12.Wake Up (acoustique)

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