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Foo Fighters, Marilyn Manson, Ghost, The Hives, Nofx - Download Festival France - 15-17 juin 2018Image (2018)

Crédit photo :

 

© Manuwino

 

Mike Patton avec Dead Cross au Download France.

 

Date et lieu :

 

Download Festival France, Base Militaire 2017, Le Plessis-Paté – 15 au 17 juin 2018

 

Live report :

 

Je suis une commune française de 3900 habitants et des patates, dans le département de l’Essonne en Île-De-France. Je tiens mon nom de l’association du titre du seigneur qui fonda ce village en 1218, et d’une référence directe à un célèbre produit de charcuterie dont on dit de certains artistes, plus particulièrement des musiciens qu’ils en envoient, je cite, « du gros » ou encore « du bien gras qui tâche », « à l’arbalète » ou selon la méthode « à la catapulte » je suis, je suuuuiiiiis… Le Plessis-Pâté. Le Plessis-Pâté et sa base militaire 217 qui ont le grand honneur de recevoir pour la deuxième fois le prestigieux Download Festival tout droit importé de la sainte patrie du Rock n’ Roll. AMEN.

 

Chausse tes Docs et enfile ton pire tee-shirt de groupe obscur, c’est la saison de la gifle et je t’emmène moissonner dans le 9-1.

 

Vendredi 15 Juin 16h, les canadiens de Billy Talent sur la Mainstage me font l’effet de la Margarita d’accueil du Club Med, ils sont rafraîchissants et revigorants. On les aime, on les aime pas, on adore les détester, on déteste les adorer… N’empêche : ils sont là, lookés, testostéronés, soundcheckés au carré, enthousiasmés et ils t’ont cuisiné un best of avec amour et sincérité : « Devil In A Midnight Mass », « Surprise, Surprise », « Devil On My Shoulder »… 

Ils nous quittent sur « Red Flag » et « Fallen Leaves » et nous laissent assoiffés et tout foufous, c’est parti.

 

Le temps de choper des munitions, mais pas trois plombes non plus hein, Pogo Car Crash Control a commencé depuis quinze minutes quand on les chope en vol sur la petite mais chaleureuse Spitfire Stage. Aimantés par le charisme des jeunes franciliens, percutés par leur identité musicale singulière aux fondations garage punk grunge stoner, interpellés par leur poésie urbaine décomplexée et catharsistique toute en subtile retenue (« Ta gueule et crève », « Tu veux un conseil ? Surtout ne m’emmerde pas, casse-toi et laisse-moi tout seul… »), nous nous délectons de ce moment de grande intensité entre personne de très bon goût comme de bien entendu n’est-ce pas.

 

Au casting de cette boucherie Louis, Olive et Simon, un spécial Big Up à Lola, dégaine Normcore et faux airs de Reese Witherspoon, elle vit le show et joue de sa basse comme si elle allait canner le lendemain. 

 

Ils sont séduisants (en kilt et sandalettes de plage), ils sont menaçants (« We Are Heeeeere To Drink Your Beeeeer…!! ») (Oh grand dieu NON PRENEZ TOUT mais pas la bière), ils sont écossais (et ils roulent les R c’est trop craquant). Alestorm sont sur la Mainstage II, armés de bouées, de canards de bains géants et d’un humour irrésistible. En une quinzaine de morceaux de leur power-folk-tradi-celtic-metal dont « Keelhauled », « Over The Seas », « Mexico », « No Grave But Sea » et une reprise tordante du « Hangover » de Taio Cruz, ils ont changé la Base 217 en taverne à forbans ivres de fête et de rhum, sans jamais rogner sur la qualité technique de la performance. Je suis conquise !

 

Direction la Warbird Stage pour y découvrir Underoath. Après investigation c’est pas vraiment ce que j’ai l’habitude d’écouter mais on donne sa chance au produit. Une setlist au déroulé efficace, basé sur leur album sorti en avril dernier, super braille, joli son de gratte, de la rointe metal mais en finesse, c’est mélodieux mais pas pleurnichard, ça fonctionne. Le frontman Spencer Chamberlain peut appeler sa coiffeuse tous les jours pour la remercier, ce platine peroxydé lui donne une allure folle.

 

Ghost est attendu sur la Mainstage II et je suis prête psychologiquement : j’ai détesté leur dernier album et les tribulations juridiques de Môsieur Tobias Forge de la tronche en biais ont fini de me fatiguer. Par où commencer ? Le son est dégueulasse, la setlist bordélique, le Cardinal Coppia ressemble à Randy Marsh dans Southpark, le line up actuel fait le job… mais n’a pas le quart, de la moitié de la queue du huitième du talent et du magnétisme scénique du groupe d’origine. Nous partons au beau milieu de « Monstrance Clock » (et « Satan Sait » comme j’adore ce morceau) en nous félicitant de les avoir vu à leur apogée il y a deux ans sur la tournée Black To The Future : même pas mal.

 

La vie est faite de choix et je préfère Converge à Ozzy Osbourne. Les OVNIS du punk hardcore se préparent tranquillement sur la Warbird. Ces 27 dernières années, ces boulimiques de travail ne se sont pas contentés de faire évoluer le groupe sans jamais faillir à ses fondamentaux. Ils ont créé un univers à part entière entre le studio d’enregistrement de Kurt Ballou, Godcity et le label de Jacob Bannon, Deathwish, son grand talent en matière de production picturale et visuelle et leurs projets parallèles à tous les quatre.

 

C’est mon premier concert de hardcore et j’attendais le meilleur mais j’étais bien en deçà de la réalité. C’est la putain d’apocalypse qui s’abat sur ma tronche. Une tempête de riffs tordus et malsains sur des déferlantes de double pédales surpuissantes. Le résultat est oppressant, anxiogène le point d’équilibre parfait qu’offre cette méticuleuse orfèvrerie du chaos et du déchaînement, entre mises en place schizophrènes et voltes/faces fracassants. À travers « Aimless Arrow », « Concubine », « Dark Horse », « Under Duress » et bien d’autres mémorables faits d’armes, le groupe démontre une endurance hors norme. Ni répit, ni rémission, les cartouches fusent, Bannon sait tout faire : crier, chanter, chanter comme un branleur qui sait pas chanter… Je mets quelques minutes à redescendre quand ça s’arrête. 

 

Bilan de cette première journée très positif, je tente de trouver le sommeil malgré le cocktail adrénal-endorph-dopamine qui bat dans mes tempes et ce sourire idiot et béat qui paralyse mes maxillaires… je finis par tomber.

 

Le lendemain à 15h, frais comme la rosée, on est en place face Mainstage pour Turbonegro… avec une heure d’avance. Nous subissons donc comme nous pouvons les vingt dernières minutes d’assault de Crossfaith. Ça court dans tous les sens comme des petits poneys sous MDMA, crinières arc-en-ciel au vent, et ça bouffe à tous les râteliers (metal-screamo-dance-drum n’ bass-electro pop-pouet-pouet).

 

ENFIN !! Le visuel psyché-raelien du dernier album des norvégiens Rock n’ Roll Machine ! Ils ouvrent sur « Hot For Nietzsch » dont l’intro rappelle « Won’t Get Fooled Again » des Who (chacun des onze titres de cet opus sont truffés de références assumées au rock 70/80 parmi lesquelles la bande à Daltrey mais aussi AC/DC pour ne citer qu’eux). Les Village People du death-punk glam-metal ont sorti leurs plus beaux atours : bandanas, minis-shorts, makeup, cosplay fermier du mid-west ou US navy, l’excellentissime Knut Shreiner aka Euroboy s’est emballé d’une sublime combar argentée assortie à son jeu de guitare Townsendien et flamboyant. Un set court mais super intense ! Aux nouveaux morceaux s’ajoutent « All My Friends Are Dead » et « I Got Erection ». Du pur beau rock n’roll vrai de chez vrai qui dérouille, festif et catchy. 

 

En attendant NOFX on flâne autour des salons de tatouages, on boit des smoothies, on se roule dans l’herbe comme dans le clip de Stephan Eicher « Combien De Temps » et on atterrit à la Warbird Stage, c’est Thrice qui travaille au corps une fan base dont ils n’ont pas à rougir. Coup de cœur pour la voix de Dustin Kensrue mais leurs compos manquent de relief et ne parviennent pas à capter notre attention au-delà de 3 morceaux. Je suis très émue de voir Fat Mike en chair, en os et en crête. Il est tel que je l’imaginais dans ma tête de gosse de 15 ans : un large sourire, l’œil qui frise, la connerie à bout de bras. Il est sexy dans sa petite robe rayée noir et violet, jette un regard amusé à la pauvre pancarte NOFX jaune et noir qui pendouille au-dessus de la batterie et paraît presque intimidé par la foule massée devant la Mainstage II. Ils nous donnent 50 minutes de leur meilleur skate punk californien super bien exécuté, et 50 nuances de « FUCK » aussi et tout le monde en prends pour son grade. De grosses rigolades en grosses claques une vingtaine de morceaux s’égrènent en ce qui me semble être un clin d’oeil. « Leave it Alone », « Idiots Are Taking Over », « Fuck The Kids », « Linoleum » et même leur fameux « Champs Elysée », avant de nous achever avec « Sticking In My Eyes ». Ils quittent la scène frustrés : ces mecs taillés pour le live auraient bien joué les prolongations…et nous aussi.

 

Je ne ressens pas le même attachement à The Offspring mais j’ai pas mal guinché à l’époque sur « Come Out And Play », et je suis super curieuse de savoir ce que ça vaut en festival. Et ben ça remue : pas bien loin du circlepit, on est un peu sécoués et pas mal surpris de voir tous ces gamins chanter des trucs qui ont le même âge qu’eux. La performance est plus qu’honnête et aucun tube ne sera oublié « …you gotta keep’em separated… » qu’ils nous lâchent au bout d’un quart d’heure mais aussi « Original Prankster », « Genocide », « Why Don’t You Get A Job », « Pretty Fly » et une topissime cover de « Whole Lotta Rosie » de vous savez qui. Ils attendent les « encore » pour jouer « Self Esteem », délicieusement régressif merci les mecs !

 

« …People like us… they BELONG to this place… DOWNLOAD ???!!!??… » Johannes Michael Gustaf Eckerström interjecte les festivaliers entre deux belles pièces de heavy metal super groovy d’Avatar, dans son beau complet entre Lestat le vampire, Beetlejuice et Monsieur Loyal

 

Bien sûr qu’on m’avait prévenu. Mais bordel j’étais sensée faire quoi ? L’entendre de loin jouer la bande son de ma vingtaine en mangeant des frites au bar…? Aller voir Meshuggah (qui a sorti j’avoue un set incroyable paraît-il!) et me perdre dans les méandres d’un style que je ne comprends pas toujours pour finir par cracher un « …Mais c’était géniAAAAAAAAlaaan… » sans conviction ? 

Je suis une chroniqueuse folle-dingue, reloue, ET têtue. ET j’irai voir Marilyn Manson qui prends la Mainstage dans un quart d’heure. L’entrée en matière se voulait violente et convaincante avec « Irresponsible Hate Anthem », la plèbe marche, mais à moi on me la fait pas. « Angel With Scabbed Wings », « This Is The New Shit » et « Obscene » n’ont pas non plus ce goût de rage que j’attendais. Pour « Kill4U », il fait monter sur scène une petite nana au bord de l’attaque cardiaque, et l’oublie maladroitement dans un coin pendant un tiers du morceau. Il finit par lui faire un gros câlin que je crois sincère… « The Dope Show », « The Fight Song », « Antechrist Superstar »

Il essaie, il lutte, son enveloppe charnelle est visible mais tout le reste a foutu le camp. Il a gardé ce grain, cette puissance, mais n’a plus ni passion ni appétit pour les servir. Je ne reste pas longtemps triste pour Brian, bien occupés que nous sommes à échafauder des stratégies pour optimiser la journée du lendemain qui s’annonce tendue comme un string au soleil.

 

Front Row pour Starcrawler à 14h à la Warbird Stage. Découverts au mois de janvier dernier, le cd n’a que très rarement quitté ma platine depuis, je suis complètement accro. Arrow De Wilde campe à merveille le rôle de rockstar étrange, morbide et déglingo-cracra qu’elle a créé pour son groupe, elle est sublime. Ils sont impressionnants de rigueur jusqu’au moment où le micro d’Henri Cash ne remplit plus sa fonction. Mon mari : « WE CAN’T FUCKING HEAR YA » Henri : Pouce en l’air, clin d’oeil entendu, pick « Starcrawler » qui vole. Un geste à l’ingé son et pif paf pouf Henri est de retour parmi nous. Souvenir marrant. La quasi-totalité de l’album y passe, « I Got Ants » en bonus. C’est la première branlée de la journée et c’est LOIN d’être la dernière. 

 

Même scène, 15h30. Graveyard est au souncheck. Une performance toute en simplicité, humilité, chemises à carreaux et 100% tubes dont « Hisigen Blues », « Unconfortably Numb » ou « Ain’t Fit To Live Here ». Droit au but et sans les mains, du grain, du fuzz, du blues. C’est juste, c’est rugueux, c’est viril, c’est parfait.

 

On reste en Suède mais sur la Mainstage II, je suis super contente de retrouver mon coup de coeur de Rock En seine 2016 ! Royal Republic ! Mais qu’est-ce qu’ils sont fun ces mecs ! Vestes paillettes argent, c’est la touche « dancefloor blingbling » de ce festival un petit côté Elvis en plus. ET NOM DE DIEU ÇA JOUE. « When I See You Dance With Another », « Addictive », « Weekend Man » et le très chaud BABY… Ambiance !

 

Le gosier réclame son dû, et hop, hop, hop c’est reparti à la Warbird pour Slaves. Ils rentrent sur Edith Piaf « Rien De Rien », et enchaînent direct sur « Sockets ». Le statut de batteur chanteur m’impressionne beaucoup et Issac Holman en est un spécimen remarquable. Avec Laurie Vincent, il forme ce duo à fleur de peau, de punk brut et cru dont on sent bien les racines britanniques, fortes et épaisses. Une douzaine de titres parmi lesquels « Cheer Up London », « Cut N’ Run » et « The Hunter ». (Non mais sans rire elle est FOLLE cette journée !).

 

J’ai laissé Mike Patton un soir de décembre 92 au théâtre de verdure à Nice, c’était l’époque où il sautait sur scène comme un cabri et où il faisait la grosse commission devant la porte de la loge d’Axl Rose en tournée. Je le retrouve avec bonheur, et avec lui deux certitudes : il n’a jamais pris son public pour acquis, il n’aura de cesse toute sa vie de chercher et d’expérimenter de nouvelles sensations musicales. Avec Dave Lombardo de Slayer derrière les fûts, les Dead Cross sur la Mainstage nous gratifient de la totalité des titres de leur album hardcore punk metal. Mike est fidèle à lui-même: laconique dans ses propos, sourire carnassier, il lance boucles, samples et effets depuis ses pupitres et pioche dans sa large gamme d’expressions vocales  (aigus, grave, braille, rap) aussi facilement qu’il change de micro. Quelques faiblesses techniques n’enlèvent rien à la violence viscérale du set. Surprise, surprise… !!! « Nazis Puncks Fuck Off » des Dead Kennedys : j’exulte, je suis hors de mon corps, je hurle les paroles, incrédule et transie de bonheur.

 

C’est le retour de « La Rack n’roll zuedoize » sur la Mainstage ! The Hives nous chauffent à blanc : «…Comoooon !! Comoooon !!! Comoooooon… Ev’rybody Com-oon…!!!! ». Ils sont toujours aussi claaaasses, toujours aussi bons, toujours aussi fous et Pelle Almqvist est toujours aussi BAVARD. « Walk Idiot Walk », « Main Offender », « Go Right Ahead » ou « Take Back Your Toys » même configuration qu’en 2013 où je les ai vu à la Pantiero à Cannes. « Est-ce que vous êtes prêts pour les FOO FIGHTERS…??… NON VOUS NE L’ÊTES PAS !! » « Tic Tic Boom » tourne au teaser… et je réalise seulement maintenant qu’EN EFFET, et comme si cette journée n’était pas déjà parfaite, et 23 ans après avoir découvert l’album éponyme de ce groupe avec lequel je cumule tant de rendez-vous manqués… JE VAIS ENFIN VOIR LES FOO FIGHTERS !

 

Et bim : Il est 21h pétante quand la Mainstage prend « All My Life » comme un bourre pif et ça c’est que l’apéro. S’en suivent « Run », « Learn To Fly » et « The Pretender » qui part en jam sous tension. La batterie de Taylor Hawkins prend de la hauteur et éclate « Rope » d’un solo impressionnant quoiqu’un peu longuet. Séquence émotion à faire chialer un catcheur mexicain avec « My Hero » puis le rouleau compresseur de stade « Walk ». Chris Shifflet volerait presque la vedette à ses charismatiques collègues avec sa cover d’Alice Cooper « Under My Wheels »

De présentations des membres du groupe en blagounettes, en déclarations d’amour de Dave à Taylor (puis de Taylor à Dave, ça va finir par être louche cette histoire) on arrive à un génialissime mashup « Imagine » de John Lennon / « Jump » de Van Halen. Luke Spiller des Struts les rejoint sur scène pour reprendre avec Taylor « Under Pressure » de Bowie et Mercury, option Dave Grohl à la batterie. Je réprime une larme qui s’incruste et je suis ravie d’entendre « Monkey Wrench » venir me tirer de ma nostalgie. Ils bouclent le show avec entres autres, « Best Of You » et sont rappelés pour « Times Like These » et « Everlong ».

 

Mon infatigable esprit critique infoutu de la fermer deux secondes me murmure à l’oreille que quand même il manquait des morceaux du premier album et de Sonic Highways aussi. Et qu’ils auraient pu jouer « White Limo ». Et que le show manquaient un peu de spontanéité (et d’humilité du coup).

 

NUIT BLANCHE. Complète. Impossible de dormir j’en ai bien trop vu et bien trop entendu. Tout mon être rayonne d’une aura radioactive de gratitude et de joie. Le Download s’arrête là pour nous, pour cause d’enfants à nourrir et d’obligation professionnelles à honorer… Download !

C’était la première fois mais certainement pas la dernière ! Au Plessis-Pâté ou ailleurs, dans cette vie ou dans une autre.

 

Sheena

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