The Black Keys - El Camino (2011)

Pistes :

1. Lonely Boy
2. Dead And Gone
3. Gold On The Ceiling
4. Little Black Submarines
5. Money Maker
6. Run Right Back
7. Sister
8. Hell Of A Season
9. Stop Stop
10. Nova Baby
11. Mind Eraser

Musiciens :

Dan Auerbach (guitare, chant) – Patrick Carney (batterie)

Critique :

Barbe taillée, cheveux coupés, petite veste en cuir serrée, depuis Brothers, les Black Keys ont ajusté leur style musical et vestimentaire (Dan Auerbach). Le plouc – sauf son respect, c’est lui qui le dit - serait-il devenu fashion ? Ceux qui écumaient les bars miteux dans leur van non moins décrépit (ici en pochette), parcourent maintenant les salles de plusieurs milliers de spectateurs. Brothers a donné une nouvelle dimension au binôme de l'Ohio...

Moins éclectique que son prédécesseur, El Camino – produit par Danger Mouse -  revient au rock plus binaire, jouant sur le groove des riffs rugueux et salement bluesy. Du rock vintage mais un peu plus maquillé que sur leurs premiers opus résolument plus bruts et épurés. Le duo a cependant gardé les renforts des basses / claviers / chœurs déjà présent sur Brothers. Plus malins qu'ils n'y paraissent, les Black Keys ont bien compris que la notion même de minimalisme peut finir par lasser.

Du coup, El Camino offre de bonnes vibrations rock n' roll, usant de bonnes vieilles recettes et sentant l'essence et la graisse à plein nez. Auerbach n'en finit pas de sortir de son chapeau des riffs grisants (« Lonely Boy », « Run Right Back »), soutenus par les martèlements incessants de Patrick Carney (« Money Maker »). Subtil, le guitariste-chanteur s’essaye avec succès au titre mi-acoustique mi-électrique avec la belle envolée fulminante de « Little Black Submarine », l’un des meilleurs titres de ce septième album. Malgré tout, El Camino ne marque pas d’une pierre blanche la discographie du groupe déjà bien armée de Brothers et Rubber Factory définitivement au dessus de ce dernier disque made in Tennessee.

Note Rocklegends : 3½ /5

Jean Jean