Babyshambles - Sequel To The Prequel (2013)
Pistes :
1. Fireman
2. Nothing comes to nothing
3. New pair
4. Farmer's daughter
5. Fall from grace
6. Maybelline
7. Sequel to the prequel
8. Dr. no
9. Penguins
10. Picture me in a hospital
11. Seven shades
12. Minefield
Musiciens :
Pete Doherty (chant, guitare) - Mick Whitnall (guitare) - Drew McConnell (basse) - Adam Falkner (batterie)
Pistes :
Six longues années se sont écoulées depuis la sortie de Shotter’s Nation, excellent deuxième album des Babyshambles. On peut l’aimer comme le détester mais le trublion d’Albion ne laisse pas insensible. Ce que touche Peter Doherty se transforme en général en triomphe artistique rarement vomi par la presse (quand elle est de bonne foi…). Son premier album solo sorti entre Shotter’s Nation et Sequel To The Prequel montre d’ailleurs que, même seul (ou presque), Peter dilapide moins son talent que sa santé. Lui qui se crame à petit feu garde une sensibilité à fleur de peau…
Bien que réussi, l’album, toujours produit par Stephen Street (producteur des Smiths, de New Order et de Blur), apparaît un peu moins compact que Shotter’s Nation. Plus étiré, lorgnant vers le rock, le folk, la pop, le reggae, rétro-cabaret, ce troisième album transpire également, plus qu’avant, des influences hétéroclites et pléthoriques (Sex Pistols, Clash, Dylan, Velvet Underground,…). La production est plus léchée, les guitares, toujours un peu bordéliques, sont pourtant moins foutraques et tranchantes qu’auparavant. L’empreinte de Doherty est toujours présente mais Drew Mc Connell, bassiste émérite, a largement apposé sa patte sur l’album poussant Doherty dans ses retranchements. Du coup, sa classe de dandy et son chant fragile éclaboussent encore sur cette collection de chansons bigarrées, aussi à l’aise dans le théâtrale (« Sequel To The Prequel »), dans le garage punk (« Firemean »), dans les ritournelles de troubadour (« Fall From Grace ») que dans la pop sobre et gracieuse (« Maybelline »).
Peu enclins à faire du sur place, les anglais ont donc ouvert les vannes, laissant l’envie guider la direction artistique. Du coup, chacun trouvera ses quelques perles derrière ce magnifique artwork signé Damien Hirst…
Note Rocklegends 3½ /5
Jean Jean