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Radio Birdman - Dollhouse - La CareneImage (2007)


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Hervé LE GALL Cinquième Nuit

Commentaire :

Il est déjà tard quand je me décide enfin à me rendre à La Carène pour le concert de Radio Birdman. Je ne sais pas trop ce que je vais y voirÂ… mais j'y vais. Bien sûr, je suis allé glaner deux ou trois infos, ici ou là, sur ce bon vieux groupe punk australien du milieu des 70's. Très influencés par les Stooges et les MC5, dit-onÂ… alors, ça vaut le coup de se bouger l'arrière train !

Le temps d'échanger un beau billet de 20 € contre l'indispensable billet d'entrée, et je m'enfonce dans le hall, où le bar se tient avec, à 21h, une cinquantaine de poilus (et je pèse mes mots aux vues de certains énergumènesÂ…) posés à côté de leur bière. Cheveux longs et grisonnants, petit gilet en cuir ou t-shirt « Radio Birdman Tour 2007 », le décor est déjà posé.

JellyÂ… fuzze !

Au loin, j'entends déjà la première-première partie démarrer : les Brestois de Jellyfuzz. C'est le moment d'y aller. Le groupe définit son style comme « Swamp n' Roll From Outer Space ». Plus prosaïquement, les Brestois jouent du rock garage, entre punk et boogie rock, influencés aussi par la scène psyché des 60's. Ils sont venus ce soir « présenter les morceaux d'un album qui sortira l'an prochain », balancent-ils avant de s'exciter devant une foule encore très clairsemée. Le public est timide, mais Jellyfuzz joue et se donne sans compter. Le chanteur a une bonne attitude, tout est chanté et dynamité en anglais. Ca sonne bien, ça chante bien, ça électrise. « All the people say yeah ! »… et quelques tarés, dont moi, de répondre : « Yeah ! »… Bonne route les mecs.

It's onlyÂ… rock n' roll.

On est souvent partagé entre l'idée que le caractère rock n' roll appartient soit à la fougue de la jeunesse, soit à l'expérience et à la technique des anciensÂ… Et bien ce soir là, Dollhouse va mettre tout le monde d'accord. Formés en power trio, les Suédois font trembler la scène sous leurs premiers riffs. L'énergie est indescriptible, l'électricité ambiante dépasse l'entendementÂ… un véritable mur du son. Ils vont jouer ainsi près de 40 minutes, sans jamais baisser la garde.
Ils ont la rock n' roll attitude. Chris Winter est un chanteur puissant et un redoutable guitariste, le batteur me fait franchement penser à Mitch Mitchell dans sa rythmique atomique à la batterie, et l'attitude du bassiste n'est pas sans me rappeler Mike Watt.
Je suis à peine à trois mètres de la scène et, durant tout le set, je me trouve dans une véritable sphère de bonheur. Riffs, solos, breaks de batterie, offensives de basse, ça sent les 70's à plein nez. Du petit déjeuner au dîner, Dollhouse doit se gaver de MC5, de Led Zeppelin et du Hendrix Experience. Qui a dit que c'était un défaut ? Personne. D'ailleurs, je n'ai même pas évoquée la reprise à tomber par terre de « Born Under A Bad Sign » de Albert King. Bref, tout est bon, des tonnes de sueur répandues sur la scène, des solos de guitare joués allongé sur le sol, des hurlements et aussi la chaleur de ces mecs là. En toute âme et conscience, pesant mes mots, je leur ai glissé, en toute fin de soirée : « Guys, you were amazing tonight, you're great musiciansÂ… and you played the best set tonight ! ».

Le fantôme d'Iggy…

Pour moi, c'est la troisième découverte de la soirée. Tout ce que j'en savais, c'est que Radio Birdman est un groupe Australien de la deuxième partie des 70's, plutôt punk, qui est devenu culte dans son pays. Le groupe arrive devant une foule de 500 à 600 personnes, l'ambiance est déjà plus chaude, Rob Younger le chanteur se pointe, cheveux longs et blancs, dégarni, veste en cuir et t shirt noir moulant son bide à bièreÂ… avec une kro à la main. Le premier morceau fracasse déjà les enceintes, Rob envoie les premières paroles. Le rythme est effréné, les guitares saturent à mort et convergent sur des riffs puissants. On y entend largement des influences des Stooges, des Ramones mais aussi des New York Dolls. Ce qui est sûr c'est que Rob Young se donne au maximum, même lorsque son micro plante, très pro, il continue le spectacle en se trémoussantÂ… façon Iggy Pop ! L'Iguane serait-il le mentor de Rob Young ? Oui, sans hésitation !
Les deux guitaristes envoient tellement la sauce, que l'on finit par se perdre dans un tourbillon de titres dantesques, enchaînés avec poigne dans une chaleur qui contraste entre les premiers rangs délirants, et le fond de la salle stigmatisée. Le concert se déroule à vitesse TGV, et même si le style est un poil convenu et très marqué niveau influences, l'interprétation, la fougue et l'envie sont sans faille. Le concert fût un peu court pour une tête d'affiche, mais, l'essentiel est bien là : Radio Birdman est encore jeune et puissant.

Au fait, avant que j'oublie, au plaisir Karine et nice to meet you, et Hervé, à la proch', on se verra bien ici ou là, dans les dessous musicaux de ce bon vieux Brest.

Jean Jean

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