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Pearl Jam, Ben Harper, The Hives, ... - Hard Rock CallingImage (2010)

 Crédit Photo :

© Jessica Gilbert

Eddie Veder et Ben Harper en duo sur « Red Mosquito »

Date et lieu :

Hyde Park, Londres – 25 juin 2010

Commentaires :

Avec 26° à Londres et à l'ombre, les Dieux étaient au dessus de la capitale anglaise ce week-end. L'édition 2010 du Hard Rock Calling annonçait une nouvelle fois la couleur avec de la grosse tête d'affiche. Pour nous, ça sera le vendredi soir et c'est déjà énorme.
 
Situé en plein milieu du mythique Hyde Park, le Hard Rock Calling (organisé par Live Nation sous sponsoring de la chaîne Hard Rock) accueille du lourd chaque année, avec 50 000 à 80 000 festivaliers par jour. Le site est énorme, bien foutu et sacrément fluide au niveau de l'organisation. Jamais d'attente, ni à l'entrée, ni à la sortie... ni à la bière malgré un débit impressionnant.
 
A l'heure pile, sur les coups de 16h, le « one single man » Robert Francis foule la grande scène. De son propre aveu, c'est son premier festival. La foule est encore bien clairsemée mais le californien y va dans la joie et la bonne humeur, répandant son folk aux accents grunges (comme sa chemise à carreaux trouée). Un petit côté trash pompé à Neil Young. En 25 minutes chrono, l'américain ne peut pas faire de miracles, sauf celui d'accompagner les premières bières au soleil avec talent. Et honnêtement, ça tenait la route.
 
La deuxième scène est un peu trop loin pour enchaîner, c'est un coup à louper la suite. Et justement, la suite, c'est The Gaslight Anthem. Groupe punk rock du New Jersey. En réalité les américains jouent un rock bien énergique, assez cru avec un chanteur à la voix très rocailleuse (rappelant celle de Tom Gable d'Against Me à plein nez...). La musique est moins beauf que leur look de rockers de pub tatoués. Énergiques, affûtés et généreux, The Gaslight Anthem envoient sec à coups de riffs bien gras. Une demi heure de rock n' roll pour réveiller un Hyde Park encore un peu somnolent et certainement enkilosé par une chaleur rare en Angleterre. Concert assez réussi et accueil chaleureux pour les américains.

Les minutes défilent autant que les bières et l'arrière scène des Hives prend forme. Les cinq lettres blanches sont déposées dans le fond, chacune posée sur un pied. Le set s'annonce une nouvelle fois folklorique, le contraire serait décevant. Wolfmother devait à l'origine se produire dans ce créneau mais les australiens ont annulé pour raison de santé. Les suédois ont donc été promus de la moyenne à la grande scène. Dès l'entrée en scène, les événements se confirment. Il y a des choses qui ne changent pas avec les Hives. L'art de la mise en scène, leur fausse mégalomanie, leur setlist hantée de hits imparables et une énergie absolument incomparable ! La trêve est terminée avec « Declare Guerre Nucleaire » en guise de rampe de lancement. Les costumes sont nouveaux, un peu à la mode scouts en noir et blanc, béret sur la tête. Howlin' Pelle chauffe le public, comme toujours, sautant et sursautant de droite à gauche en aguichant le public. A 18h, avec un public encore tiède, les Hives ne laissent pas de marbre ! Un set de 3/4 d'heure sur les chapeaux de roue qui sent le pneu brûlé et qui baigne dans l'hystérie collective. Pas d'arme blanche ici, uniquement de l'arme de destruction massive avec « Main Offender », « Try It Again », « Walk Idiot Walk », « Hate To Say I Told You So » avant l'explosion totale de « Tick Tick Boom ». Cinglés jusqu'au bout des pieds, les Hives n'en sont pas moins un gigantesque groupe de scène autant qu'une fabuleuse mascarade. Ces types là sont-ils encore capables de faire un mauvais concert ? Definitely not.

Perdu dans l'hystérie collective, avec du houblon plein les poches, les débats vont tambour battant ! The Hives n'auraient-ils pas du jouer après Ben Harper ? Pour un bon set d'une heure voire plus ? Je crains que si. Ben débarque pourtant avec de bonnes intentions, sur « Better Way » pour la mise en bouche. Bien décidé à en découdre, le californien enchaîne sur la reprise « Under Pressure » avec Eddie Vedder en partenaire. Premier frisson mais aussi première déception... L'oncle Ben n'est pas en voix ! D'ailleurs du début à la fin, son chant sera limité, voire effacé et sa présence scénique presque réduite au minimum. Pourtant le groupe est bon, le potentiel est là et les envolées musicales ne manquent pas. Ben Harper et les Relentless 7 jouent majoritairement les morceaux de leur premier opus, ce qui n’est pas une tare mais manque cruellement d’émotion pour le fan de la première heure. D’autant que Ben Harper a mis les voiles sans même un salut. Le cœur n’y était peut-être pas tout à fait ce soir…

Trêve de plaisanterie, l'apéro est fini et les amuses gueules de luxe sont rentrés au bercail. N'y voyez surtout rien de péjoratif mais il est clair que ce soir, Hyde Park attendait Pearl Jam comme le Messie (pas Lionel hein, l'autre). 20h tout pile, Eddie Vedder et les siens prennent littéralement possession des lieux. L'accueil est énorme, le public agglutiné contre la scène. Et Pearl Jam entame par une douce montée en puissance sur « Given To Fly ». Eddie Vedder, bouteille de rouge à la main, est en grande forme et le sera du début à la fin. Les américains, ex-prophètes du mouvement grunge, joueront la bagatelle de 2h15 ce soir en clôture de la première journée du Hard Rock Calling. Un set best of, avec un choix rigoureux alternant nouveaux morceaux (« The Fixer », « Juste Breathe », « Unthought Known ») et titres définitivement mythiques (« Not For You », l’énorme « Even Flow » ou « Once »). La voix d’Eddie, l’une des plus grandes des années 90, n’a rien perdu de sa superbe. Son timbre si original, et sa puissance si conséquente, sont encore là et sans défaillance. En plus et pour ne rien gâcher, Eddie Vedder est un type franchement agréable. Hyde Park est en ébullition, littéralement. Le public répond au doigt et à l’œil, soulevant chaque morceau d’un chœur de dizaines de milliers de personnes. Inutile de dire qu’avec ça, « Black », « Alive » ou « Better Man » resteront des moments d’anthologie. Tout comme ce concert, attestant que les mecs de Pearl Jam sont tout sauf de vieilles gloires mais bien de grands musiciens encore dotés d’une énergie communicative. Anthologique.

La boule au ventre, déçus de quitter déjà l’enceinte du festival, on reprend la route des souvenirs plein les mirettes, marchant dans le noir dans Hyde Park prêt à regagner nos pénates.

Jean Jean

Setlist (Pearl Jam) :

1. Given To Fly
2. Why Go
3. Brain Damage (Pink Floyd cover)
4. Corduroy
5. Got Some
6. Once
7. World Wide Suicide
8. Elderly Woman Behind The Counter In A Small Town
9. Amongst The Waves
10. Even Flow
11. Unthought Known
12. Nothingman
13. Arms Aloft
14. Not For You
15. Of The Earth
16. State Of Love And Trust
17. Do The Evolution
18. Wasted Reprise
19. Better Man

Rappel :

20. Just Breathe
21. Red Mosquito (with Ben Harper)
22. Black
23. Porch

Rappel 2 :

24. Go
25. The Fixer
26. Alive
27. Yellow Ledbetter

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