The Craftmen Club - Eternal Life (2014)

Pistes :

1. The Game
2. Click on the Box
3. Vampires
4. Animals
5. Silent Machines
6. Face to Face
7. If You Walk Straight
8. I Can't Choose
9. Happy End   
10. It's Too Late
11. Eternal Life

Musiciens :

Steeve Lannuzel (guitare, chant) – Marc Corlett (basse) - Yann Ollivier (batterie) – Mikaël Gaudé (guitare)

Critique :

Cinq longues années ont passé depuis Thirty Six Minutes, deuxième album de The Craftmen Club. Sur pied depuis plus de treize ans et porte-étendard d’un rock hérité du Gun Club et de 16 Horsepower, le groupe revient avec Eternal Life, premier virage à angle droit dans leur discographie. Dans ses interviews récentes, Steeve confirme d’ailleurs que le groupe avait besoin de se poser, réfléchir et prendre le recul nécessaire pour imaginer la suite, changer la donne et refondre le décor.

Du coup, le climat change. Sur le fond, les morceaux gardent une véritable énergie punk rock mais l’écrin est plus froid, plus distant façon new wave et post-punk, Siouxies et compagnie… Les bretons voulaient une ambiance résolument moderne pour donner du corps aux récits de science-fiction imaginés par Steeve et influencés par les grands ouvrages du genre (« 1984 », « Blade Runner », …).

D’entrée la claque est réelle, un direct dans le buffet sans passer par les avertissements. La basse assourdissante et jouissive saisit à la gorge avant d’être relayée par un riff de guitare carnassier. « The Game » est puissant, brutal, sans concession. La suite est sous haute tension, enchaînant un « Click And The Box » lourd et vicieux (mon dieu quelle ligne de basse !), un « Vampires » groovy, un « Animals » hymnesque puis encore quelques perles noires dont « Face To Face » et « Happy End ». Le groupe a ardemment travaillé sur les atmosphères brumeuses et pesantes et quelques montées en puissance incantatoires qui donnent une sensation clairement noire et futuriste. Le tout mixé une nouvelle fois de main de maître par Scott Greiner (Animal Collective, Matmatah, Daisybox…).

Etenal Life est un grand album anglo-saxon, urgent, terrifiant et ultra maîtrisé. Et finalement, de l’ombre à la lumière, il n’y a qu’un pas…

Note Rocklegends : 4 /5

Jean Jean