Michael Kiwanuka - Kiwanuka (2019)
Pistes :
01. You Ain’t the Problem
02. Rolling
03. I’ve Been Dazed
04. Piano Joint (This Kind of Love) [Intro]
05. Piano Joint (This Kind of Love)
06. Another Human Being (Interlude)
07. Living in Denial
08. Hero (Intro)
09. Hero
10. Hard to Say Goodbye
11. Final Days
12. Interlude (Loving the People)
13. Solid Ground
14. Light
Musiciens :
Michael Kiwanuka (basse, compositeur, guitares, orgue Hammond, percussions, chant, …) - Kadeem Clarke (claviers, piano, synthétiseur, Wurlitzer) - Danger Mouse (batterie, guitare, claviers, orgue, percussions, …) - George Hogg (trompette) – Inflo (batterie, Ingénieur, guitare, arrangements de harpe, claviers, …) - …
Chronique :
Ses deux premiers albums ont fait mouche. Michael Kiwanuka, l’ex-inconnu, a surtout vu sa notoriété exploser grâce à « Cold Little Heart », morceau d’ouverture du précédent album qui s’est vu propulsé au générique de la série HBO, Big Little Lies. Pas d’inquiétude, l’ultra-hype n’a pas foudroyé le soulman londonien.
Malgré une production à nouveau confiée à Danger Mouse, l’omniprésent, et Inflo (également aux manettes des excellents Jungle), ce troisième opus n’enlève rien à cette soul contemporaine. Bien sûr, le timbre soyeux et la voix profonde de Michael Kiwanuka peuvent laisser entendre les grands de la soul d’antan (Curtis Mayfield et consort) mais elle renvoie également à la douce et mélodieuse voix de l’immense et méconnu Buddy Miles. Cette même voix qui pose l’ambiance, accompagne mélodieusement ces chansons aux éclats psychédéliques mais parfaitement ancrées dans ce 21ème. Les influences soul, indéniablement afro-américaines (« You Ain’t The Problem »), côtoient donc les balades psychédéliques (« I’ve Been Dazed »), le groove chaud et froid (« Rolling »), les ballades vibrantes (« Piano Joint (The Kind Of Love », « Living In Denial », « Solid Ground ») et les diamants bruts minutieusement taillés (« Hard To Say Goodbye » et ses 7 minutes fleuve). Plus loin, « Final Days » trimballe, dans une certaine complexité de composition, sa superbe mélancolie. Quatorze titres qui forcent le respect.
Les arrangements, de cordes et de chœurs, de boucles hip-hop, sont toujours subtilement disséminés. Rien ne sombre dans la grandiloquence ou les lamentations douces, tout est subtilement équilibré. Kiwanuka, ce troisième album éponyme, est un trésor de composition et de production.
Note Rocklegends : 4 /5
Jean